Shannen Doherty, aussi connue comme l'iconique Prue de Charmed et Brenda de Beverly Hills, nous a habitué·e·s à des prises de parole à coeur ouvert. Dernière en date : l'annonce de la rechute de son cancer du sein, lors d'une interview bouleversante sur le plateau de Good Morning America. "Il y a certainement des jours où je dis pourquoi moi. Et puis je me dis, eh bien, pourquoi pas moi ? Qui d'autre ? Qui d'autre que moi mérite cela ? Aucune d'entre nous", livrait-elle à l'antenne, au bord des larmes.
Ce dimanche 6 juin, c'est un tout autre sujet qu'elle a abordé en légende d'un selfie sans fards, posté sur Instagram : la façon dont les femmes de sa génération sont représentées et l'âgisme dans l'industrie du cinéma américain. "J'ai regardé des films ce soir et j'ai remarqué qu'il y avait peu de personnages féminins auxquels je pouvais m'identifier", commence-t-elle. "Vous savez, des femmes sans injections, sans Botox, sans lifting. Des femmes qui assument leur visage et toute l'expérience qu'il montre".
Elle poursuit, plaidant pour une société où l'on serait davantage fières des expériences que traduisent les marques de vieillesses. Et où l'on n'aurait plus peur de les montrer. "J'ai vécu. J'aime avoir vécu et que mon visage reflète ma vie. J'ai survécu à beaucoup, au cancer, mais plus que ça. Je m'assume maintenant. Enfin." Et de marteler, inspirante : "Fini la perception que les magazines et Hollywood essaient de nous faire accepter. Je veux voir des femmes comme moi. Des femmes comme nous."
Des mots qui invitent à s'accepter sans concession, qu'il s'agisse de son visage comme de son corps.
A ce sujet, justement, l'actrice avait déjà évoqué la relation qu'elle entretenait avec son apparence après les traitements lourds liés à sa maladie. "La chimio m'a également fait prendre du poids. Ce traitement ainsi que les radiations éliminent le collagène de la peau, et accélèrent le vieillissement. Pour moi, le plus difficile, ce sont les cicatrices", confiait-elle en 2019 dans les colonnes du magazine américain Health. "Chaque fois que je sors de la douche, je me regarde, et je me dis : 'Oh mon Dieu, je suis Frankenstein'".
Et puis, elle racontait avoir décidé de chérir l'organisme qui se bat pour elle au quotidien : "J'aime que mon corps soit fort et qu'il ait la capacité de lutter contre quelque chose comme le cancer. Fait important, ma perception de ce qui est sexy a changé. Pour moi maintenant, être sexy, c'est être forte. Mais être sexy, c'est aussi être vulnérable. Etre compatissante. Etre gracieuse."
Une définition particulièrement bienveillante qui, assurément, devrait être davantage partagée.