Affaire Cassandre et Houria: les mères des victimes brisent le silence
Publié le 29 juin 2014 à 14:49
Par Romain Pomian-Bonnemaison
Le verdict de la justice autour de l’affaire Cassandre et Houria, ces deux filles violées et assassinées en Argentine en juillet 2011, ne satisfait pas les mères des victimes. Dans les colonnes du parisien, dimanche 29 juin, elles ont décidé de briser le silence pour dénoncer la « trahison » qu’elles ont ressenties à l’énoncé de l’acquittement de deux des trois accusés.
Affaire Cassandre et Houria: les mères des victimes brisent le silence Affaire Cassandre et Houria: les mères des victimes brisent le silence© Anonymous/AP/SIPA
La suite après la publicité

« Je me suis sentie trahie par le procès », a estimé Hélène Kottak, mère de Cassandre, dans les colonnes du Parisien. Pour elle, après que l’un des trois suspects ait dénoncé les deux autres, il était clair qu’ils avaient tous une part de responsabilité. « Il y avait matière à condamner les trois accusés », poursuit-elle - des traces ADN de l’un des deux acquittés avaient été trouvées sur le corps de sa fille. Et d’enfoncer le clou: « On a l’impression d’être allées à Salta [la ville où se tenait le procès, ndlr] pour rien ». Vous pouvez lire l’intégralité de l’entretien sur le site du Parisien.

Des trois suspects, seul Gustavo Lasi a été condamné

Comme nous l’expliquions dans un article, Cassandre et Houria étaient deux étudiantes françaises parties en voyage universitaire en Argentine à Salta, à 1600km au Nord-Ouest de Buenos Aires. Une après-midi, elles décident d’aller se balader dans un parc naturel. C’est un randonneur qui les retrouvera, rouées de coups. L’autopsie a révélé qu’elles avaient été violées avant d’être passées à tabac puis exécutées. Les suspects sont trois hommes de la région: Gustavo Lasi, Daniel Vilte et Santos Vera. Gustavo Lasi est le seul à avoir reconnu le viol (celui d’Houria). Il s’est rapidement confessé à la police après son arrestation, trahi par la carte SIM du portable de sa victime, qu’il avait introduit dans son téléphone. Il a écopé de 30 ans de réclusion criminelle. Mais ses deux complices - qu’il a pourtant dénoncés - ont été acquittés.

Mots clés
Société justice
Sur le même thème
"J'étais enceinte..." : Catherine Hiegel, mère de Coline Berry, accuse Richard Berry de violences conjugales
femmes
"J'étais enceinte..." : Catherine Hiegel, mère de Coline Berry, accuse Richard Berry de violences conjugales
27 mai 2024
Violences conjugales : pourquoi "l'affaire Kendji" est bien plus qu'un fait divers "people" play_circle
Société
Violences conjugales : pourquoi "l'affaire Kendji" est bien plus qu'un fait divers "people"
26 avril 2024
Les articles similaires
#MeToo : "Coline est une victime, elle n'est pas folle !", défend Marilou Berry play_circle
Société
#MeToo : "Coline est une victime, elle n'est pas folle !", défend Marilou Berry
10 mai 2024
C'est quoi ce "botox shaming" très inquiétant dont Audrey Fleurot est victime ? play_circle
Société
C'est quoi ce "botox shaming" très inquiétant dont Audrey Fleurot est victime ?
11 octobre 2024
Violences conjugales : pourquoi "l'affaire Kendji" est bien plus qu'un fait divers "people" play_circle
Société
Violences conjugales : pourquoi "l'affaire Kendji" est bien plus qu'un fait divers "people"
26 avril 2024
Dernières actualités
Ce type de stérilet augmente les risques de cancer du sein play_circle
Santé
Ce type de stérilet augmente les risques de cancer du sein
17 octobre 2024
Procès de Mazan : Charlie Hebdo scandalise avec cette "parodie" de "L'amour ouf" play_circle
scandale
Procès de Mazan : Charlie Hebdo scandalise avec cette "parodie" de "L'amour ouf"
17 octobre 2024
Dernières news