Dans leur premier communiqué officiel, les avocats de DSK ont ressenti le besoin de se justifier sur leurs démarches et expliquer aux Français comment fonctionne la justice américaine. Ils affirment ainsi ne pas chercher à « salir » la victime présumée, et indiquent que « le système judiciaire aux Etats-Unis diffère du système français en ce qu'il n'existe pas de juge d'instruction indépendant qui enquête (à charge et à décharge) et fournit aux avocats les résultats de cette enquête ». D’où la responsabilité qui leur incombe de mener des investigations pour monter le dossier de défense de DSK.
Une leçon de droit qui viserait à renverser le verre pour ne pas perdre le soutien de l’opinion. En effet, aux débuts de l’affaire les Français semblaient un peu trop pencher pour la théorie du complot, mais un mois plus tard, il se pourrait que les rôles des bons et des méchants se soient inversés dans les esprits. La faute aux allégations menaçantes sur « des informations importantes » capables « d’ébranler sérieusement le dossier d'accusation ainsi que la crédibilité de la plaignante », et l’impression de toute-puissance qui se dégage du trio d’hommes. Le communiqué mentionne aussi que la fortune dont dispose DSK par le biais de sa femme ne pourra pas servir à « manipuler le système judiciaire américain pour obtenir un résultat favorable ».
William Taylor et Benjamin Brafman n’oublient pas que le procès se jouera aussi sur le terrain médiatique.
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