"Pour la première fois, 20 femmes qui ont témoigné dans l'enquête judiciaire contre PPDA s'exprimeront sur notre plateau. Certaines prendront la parole pour la première fois à visage découvert". C'est ainsi que Mediapart a annoncé la diffusion ce 10 mai à 19h en accès libre d'une "émission exceptionnelle" dédiée à l'affaire PPDA.
Le site d'investigation indépendant va effectivement donner le parole à 20 accusatrices de l'ancienne vedette du journal de TF1. Des femmes qui accusent le journaliste d'agressions sexuelles, de harcèlement et de viol - pour huit d'entre elles. Pour certaines, cette émission sera leur première prise de parole publique. La présentation de cette émission sera assurée par les journalistes d'A l'air libre : Valentine Oberti et Mathieu Magnaudeix.
Rappelons que Patrick Poivre d'Arvor fait notamment l'objet de 23 témoignages, 8 plaintes, dont trois pour viols et quatre pour agressions sexuelles et harcèlement sexuel. Le 27 avril dernier, l'ex-star du JT a décidé de porter plainte pour "dénonciation calomnieuse" et "diffamation" avec constitution de partie civile auprès du tribunal de Nanterre contre 16 des 23 femmes qui l'accusent de harcèlement sexuel et de violences sexuelles.
Parmi ces plaignantes, âgées de 28 à 63 ans, on entendra des témoignages de journalistes que l'on a déjà pu lire au sein de l'enquête menée par Libération ou par l'émission Complément d'enquête. Mais également, des profils plus variés : employée de magasins, bibliothécaire, conseillère aux entreprises, enseignante.
"Jamais celles dont vous allez entendre les récits n'avaient été réunies. Les faits présumés qu'elles racontent remontent aux années 1980 ou à quelques années. La plupart ne se connaissaient pas avant le début de l'affaire. Certaines se sont rencontrées pour la première fois sur notre plateau. Toutes ont en commun d'avoir témoigné dans l'enquête judiciaire contre Patrick Poivre d'Arvor", précise encore Médiapart.
L'accusé, Patrick Poivre d'Arvor, a décliné l'invitation de Médiapart. Et "conteste toute violence, sexuelle ou non, à l'égard des femmes qui l'ont accusé".