C’est mardi à 17 heures que le Conseil constitutionnel, présidé par Jean-Louis Debré, rendra sa décision sur les parrainages politiques. A l’heure actuelle, tout élu qui parraine un candidat à l’élection présidentielle doit rendre son choix public. Les Sages ont été saisis pour statuer sur cette règle et étudier la pertinence d’une anonymisation des signatures des élus. Le verdict du Conseil est particulièrement attendu par le Front National, qui dénonce le système des parrainages depuis de longues années, un système qui selon Marine Le Pen menace son parti de ne pas récolter les 500 signatures nécessaires.
La présidente frontiste affirme ainsi disposer pour l’instant de 400 promesses de signatures, alors qu’elle est créditée d’environ 15 à 17% d’intentions de votes dans les derniers sondages. Tout en se démarquant des idées portées par le parti d’extrême droite, la majorité des autres candidats à l’élection présidentielle ont exprimé leur souhait de voir Marine Le Pen capable de se présenter à l’élection suprême, dans un souci de démocratie et de respect de l'«expression pluraliste des opinions et la participation équitable des partis », comme proclamé dans la constitution.
Pour Louis Aliot, vice-président du FN, « si des pressions et menaces existent » sur les élus, « alors il n’y a aucune transparence possible ». Quant au représentant du gouvernement, il avait affirmé lors de l’audience de jeudi dernier que les élus devaient « assumer pleinement et publiquement la responsabilité qui leur est donnée, surtout à l’heure où les citoyens sont de plus en plus soucieux de transparence ».
Crédit photo : AFP/Archives
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