Six survivants de l’attentat de Karachi portent plainte pour « coups et blessures involontaires » contre la Direction des constructions navales (DCN), leur employeur au moment des faits. Le 8 mai 2002, ils devaient être transportés sur le chantier de trois sous-marins, vendus au Pakistan en 1995 dans le cadre du contrat Agosta, mais leur bus a été frappé par une explosion. 11 ouvriers français ont trouvé la mort. Neuf ans après, les rescapés ont décidé d’attaquer la DCN, car leur sécurité n’aurait pas été assurée alors que le risque d’attentat était connu de la direction.
Les employés ont dû attendre l’enquête du juge antiterroriste Marc Trévidic, pour avoir une estimation de la menace encourue à Karachi, ainsi que du manque de sécurité de la part de la DCN. « L’analyse minutieuse des faits révèle une série de carences terribles », affirme Me Thibault de Montbrial, l’avocat des plaignants. De plus, en s’appuyant sur les éléments recueillis par le juge Trévidic, Me de Montbrial vise Gérard Clermont, envoyé par la DCN à Karachi pour assurer la protection des employés. Ce dernier aurait, par le passé, été condamné pour manquements à la sécurité.
Nicolas Pouilley
(Source : Le Parisien)
Crédit photo : AFP/Archives
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