À trois ans, Iris Halmshaw a un talent fou pour la peinture. Cette fillette atteinte d’une forme grave d’autisme - elle ne parle pas, ne supporte pas les autres enfants, ne regarde personne dans les yeux et a de fortes crises d’angoisse – est en effet capable de réaliser d’impressionnants tableaux dignes de Monet.
C’est par hasard que ses parents ont découvert son don : « Un jour j’ai dessiné pour Iris des bonhommes en bâton, et elle les a trouvé très drôles. Ma mère lui a alors acheté un chevalet et Iris a commencé à peindre, mais après son premier coup de pinceau, la peinture a coulé en bas de la toile et ça l’a rendue furieuse, elle a fondu en larmes ! J’ai finalement compris que ce n’était pas la peinture qui posait problème, c’était le fait qu’elle ne pouvait pas la contrôler. Alors j’ai posé la toile sur un table, à plat, et elle a l’a entièrement peinte, elle avait l’air de savoir exactement ce qu’elle faisait. », raconte Arabella Halmshaw, sa mère au Daily Mail.
Telle une pro, Iris vit chacune de ses créations, chaque coup de pinceau. La peinture s’impose à elle comme une thérapie. Armée de pinceaux, d'éponges, de brosses et même de couverts en plastique, la petite fille s'épanouit dès qu'elle touche la toile.
« Quand l’autisme d’Iris a été diagnostiqué, nous avons essayé de trouver ce qu’elle aimait vraiment faire », se souvient Arabella Halmshaw. « Je l’ai emmenée au terrain de jeu mais ça a été un désastre : il y avait un jouet particulièrement bruyant qui lui causait beaucoup de stress. Elle piquait des crises de colère, incontrôlables, chaque fois qu’en enfant jouait avec ». Mais « depuis qu’elle a commencé à peindre, son humeur s’est égalisée, elle communique mieux, elle apprend de plus en plus de mots et prend goût à regarder les gens dans les yeux », poursuit sa mère.
La famille Halmshaw a créé le site internet irisgracepainting.com, grâce auquel elle a déjà vendu de nombreuses reproductions des tableaux d'Iris, entre 38 et 295 livres (soit entre 45 et 345 euros).
Les parents de la petite fille recherchent maintenant un sponsor afin d'exposer en novembre les peintures originales, puis de les vendre aux enchères, rapporte le Leicester Mercury. La totalité des fonds récoltés financeront la thérapie de la jeune prodige.
Elodie Cohen Solal
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