Dans une société anxiogène où le culte de la performance est omniprésent, il est très facile de tomber dans une certaine addiction au travail. Le problème ? Un surinvestissement qui aura pour conséquence d'affecter la qualité de vie et de conduire parfois même jusqu'au burn-out. Grégory Renaux, hypnothérapeute et sophrologue certifié du réseau Medoucine, nous aide à comprendre l'addiction au travail et nous donne quelques clefs pour s'en défaire.
Le travail est une valeur qui a une grande importance pour de nombreuses personnes ce qui fait qu'elle se surinvestissent dedans et que la vie professionnelle prend de plus en plus de place au quotidien. Par ailleurs, la technologie permet d'être connecté en permanence, pendant une pause, le soir, le week-end... Le travail est devenu omniprésent et il est difficile de déconnecter au sens propre comme au sens figuré. La volonté de bien faire et la pression hiérarchique éventuelle monopolisent l'esprit. Le travail peut aussi venir substituer d'autres éléments de la vie comme une envie de fuir un quotidien fade, une vie amoureuse compliquée... Il peut aussi être à l'origine d'une volonté de prouver que l'on est capable de faire ou d'une ambition parfois démesurée. Quelle qu'en soit la raison, c'est l'incapacité à lâcher prise qui fait que l'on pourra parler d'addiction.
L'addiction au travail aura des conséquences sur l'état physique et mental. En effet, ne jamais relâcher la pression conduit à un épuisement bien connu sous le nom de burn-out. Mais cela affecte aussi les relations avec les autres, ne parler et ne penser qu'à son travail provoque souvent des remarques de l'entourage et peut conduire à un isolement social. Qui plus est, essayer d'en faire un peu moins pourra amener un sentiment de culpabilisation très présent. En somme, en pensant bien faire, un addict au travail verra sa qualité de vie fortement dégradée et par conséquent ses compétences professionnelles également.
Pour apprendre à prendre du recul et à lâcher prise, il existe différentes méthodes qui opéreront en ce sens comme la sophrologie, l'hypnose ou encore la méditation dirigée. L'addiction au travail ne permet à aucun moment au corps ou à l'esprit de se relâcher, la tension est permanente. Le but de ce type d'approche sera donc de créer des temps de récupération et de relâchement dans ce processus afin de permettre une remise en question, un retour à soi, des micro-vacances pour le corps et l'esprit.
En sophrologie, on pourra pratiquer des exercices de relaxation dynamique qui permettront de prendre un temps pour respirer, relâcher le corps, et induire dans l'esprit un temps de pause en se concentrant uniquement sur le schéma corporel. La sophrologie permet de revenir au corps, une approche particulièrement intéressante, car l'addict au travail aurait tendance à le négliger en faisant tourner la machine à plein régime sans arrêt et à ignorer les symptômes du burn-out.
En hypnose, la mise en état de conscience modifiée va permettre de communiquer avec l'inconscient afin d'amener de l'apaisement et faire ralentir le corps et l'esprit pour plus de sérénité. L'hypnose permettra des prises de conscience sur ce que l'on fuit, mais aussi sur ce qui est réellement important pour soi.
La méditation devient de plus en plus populaire dans le monde du travail du fait de sa simplicité qui consiste à prendre un temps pour soi. Mais parfois, méditer seul peut être difficile, car il faudra un certain niveau de concentration pour y arriver. Le thérapeute en méditation dirigée pourra enseigner des pratiques de méditation simples, il apprendra à ralentir au fur et à mesure afin de trouver un rythme de confort, un état d'esprit ou la prise de recul se fait naturellement et progressivement.
Quelle que soit la méthode choisie, on pourra retrouver une qualité de vie meilleure, une qualité de travail bien supérieure, un esprit plus clair et un corps respecté. Qui plus est, ces temps pour soi retrouvés permettent de développer la créativité et l'intelligence émotionnelle.
Par Grégory Renaux, hypnothérapeute et sophrologue certifié du réseau Medoucine.