Vous êtes déprimée ? Débordée ? Surmenée ? Vous craquez le soir en rentrant à la maison ? Les syptômes du burn-out professionnel sont nombreux. Ce phénomène survient généralement lorsque l'on travaille trop, mais le diagnostic se révèle souvent complexe dans la mesure où ce "trop" n'est pas quantifiable de la même manière pour tout le monde. Toutefois, les experts s'accordent à dire qu'il existe un symptôme qui ne trompe pas : l'épuisement constant. "C'est l'indicateur numéro 1 du burn-out professionnel. Il désigne un profond sentiment de détachement dans son travail, mais aussi dans sa vie personnelle", explique à Bustle Emily Anhalt, consultante en psychologie spécialisée dans la condition physique émotionnelle et le bien-être en entreprise.
La coach de carrière Krishna Powell confirme. "Le signe le plus flagrant qui indique que vous souffrez d'un burn-out est une sensation d'extrême fatigue sur le long terme. Habituellement, c'est le premier signal d'alerte que vous envoie votre corps, quand vous tirez trop sur la corde. Vous dormez trop ou vous n'arrivez pas à vous concentrer parce que vous êtes épuisé. Cette fatigue extrême s'accompagne souvent de maux de tête, de perte ou prise de poids et vous êtes plus encline à tomber malade", explique cette dernière.
Bien évidemment, il convient de différencier un épuisement constant d'une fatigue temporaire qui dure seulement quelques jours. En effet, de nombreux facteurs peuvent déclencher une grosse fatigue comme le manque de sommeil, une déshydratation liée à une consommation excessive d'alcool, un événement stressant etc.
Selon un rapport publié par des parlementaires en février 2015 , 30.000 de Français ont été touchés par le burn-out professionnel entre 2007 et 2012.
Pourtant, ce mal-être n'est pas encore reconnu comme une maladie professionnelle par le Code de la Sécurité sociale. Un choix jugé "inadmissible" par une trentaine de députés qui a cosigné une tribune dans le Journal du Dimanche en décembre 2014. Ces derniers considèrent que les "effets de l'épuisement nerveux au travail" doivent être "à la charge de ceux qui en sont responsables, c'est à dire des employeurs".
Un laboratoire pharmaceutique a même réalisé une étude sur l'importance du phénomène. En janvier 2015, elle a commercialisé un complément alimentaire qui promettait de soigner les victimes de burn-out. En deux mois, le produit "miraculeux" était en rupture de stock. Alors réel remède ou seulement effet placebo ? En attendant de le savoir, on se demande comment réagir si on est touchée par ce fléau qui envahit les entreprises du 21ème siècle.
Bien évidemment, le repos est le meilleur moyen de diminuer cet épuisement extrême. On prend des pauses, on part en week-end prolongé et on coupe tout contact avec le bureau dès qu'on en sort ! La déconnexion est le meilleur des médicaments pour éviter un burn-out.