Alors que les vagues de chaleur qui nous assaillent témoignent de l'état critique de la planète, la question du genre se pose également dans ce contexte d'urgence climatique. Ainsi, les scientifiques nous l'affirment : les femmes seraient plus vulnérables face aux températures extrêmement élevées.
C'est une recherche venue des Pays-Bas, et notamment mise en avant par le gouvernement britannique (l'Agence britannique de sécurité sanitaire) qui révèle cette donnée. Cette étude a pris en compte les chiffres de mortalité après diverses vagues de chaleur, comme la fameuse canicule qui a touché la France en 2003.
Selon ces chiffres, les femmes âgées seraient plus à risque que les hommes. Ces dernières (les octogénaires notamment) auraient ainsi 15% de plus de risques de mourir d'une vague de canicule que les hommes du même âge, tel que le relate le Guardian. Inquiétant.
Les effets de la canicule sur les hommes et les femmes feraient donc état d'un réel "gender gap", autrement dit d'un écart des genres. Et celui-ci s'expliquerait par plusieurs facteurs, selon les analyses du scientifique danois Hein Daanen, auteur de l'étude : par exemple, les femmes âgées transpireraient moitié moins que les hommes du même âge, point négatif concernant les incidences de la chaleur sur le corps.
Mais ce serait également le cas du côté des jeunes femmes en bonne santé, dont la production de sueur s'avère moins importante que celle des jeunes hommes. Un facteur majeur face à la canicule. En outre, les femmes seraient également soumises à une plus forte tension cardiovasculaire, stress engendré par la chaleur.
Parmi les autres facteurs en jeu, l'étude note que les femmes âgées peuvent être plus à risque parce qu'elles sont plus susceptibles de vivre seules - un facteur de risque connu par temps chaud - et qu'elles peuvent être moins actives dans l'ensemble que les hommes, mais plus susceptibles d'être actives dans les tâches ménagères.
"Poursuivre ces activités pendant les vagues de chaleur tout en étant moins en forme physiquement expose les femmes à un risque de surchauffe et d'effort cardiovasculaire plus élevé que les hommes", écrit l'équipe de recherche.
Cité par le journal britannique, le scientifique britannique Mike Tipton assure quant à lui - entre autres raisons - que les femmes pourraient être bien plus vulnérables à la chaleur... "après l'ovulation".