"J'ai dû tout changer !"
En 2018, James Franco est accusé de comportement "sexuellement inapproprié" par cinq femmes et parmi elles, quatre étudiantes en théâtre. Il avait par la suite avoué ceci : "j’ai couché avec des étudiantes, et c’était mal". Mais évoqué des relations toutes "consenties". Parmi les témoignages à retrouver ici, des mentions de scènes de nu sur les planches, et d'attitudes et de gestes "déplacés" de la part du comédien, professeur de théâtre et metteur en scène...
Dans les pages de Variety, la star de la trilogie Spider Man est aujourd'hui revenue non pas sur ces allégations, mais sur sa vie qu'il dit "bouleversée" après les révélations en lien avec le mouvement #MeToo - mais le précédant d'un an.
Quitte à virer aux "male tears" ?
Les "male tears", ce sont ces "pleurnicheries" de mecs fustigeant les luttes néoféministes et les "excès" supposés du mouvement #MeToo - "chasse aux sorcières", "tribunal populaire", entre autres mille et une expressions employées pour fustiger la libération de la parole. Un lexique décrypté avec minutie dans notre interview de la journaliste Rose Lamy, à retrouver ici.
"J'ai dû changer tout mon mode de vie après les accusations. Entendre que tu es quelqu'un de mauvais est douloureux", témoigne James Franco aujourd'hui... Non sans revenir sur son statut de paria à Hollywood et la "perte" de son meilleur ami... Seth Rogen.
Quitte à faire réagir...
James Franco aurait-il perdu Seth Rogen suite à ces accusations ?
Il l'affirme dans Variety : "Je n'ai pas parlé à Seth depuis des années. J'aime Seth, nous avons passé 20 belles années ensemble, mais je suppose que c'est fini maintenant", a-t-il déclaré. Les deux stars se connaissent depuis la série Freaks and Geeks à la toute fin des années 90, et ont aligné ensemble quelques comédies potaches à succès, produites par leur autre grand ami, Judd Apatow. Pour Hollywood, le duo était l'incarnation de la "bromance" : cette amitié très forte, "à la vie à la mort" - amitié virile qu'on a décrypté pour vous ici, avec Victoire Tuaillon.
On comprend donc pourquoi Franco insiste sur ce point afin de susciter l'empathie. Le comédien américain épinglerait-il entre les lignes la "cancel culture", ce phénomène consistant à appeler au boycott d'un artiste au coeur d'accusation graves ? Une expression controversée hyper employée que nous analysons avec minutie dans cette enquête.
"On ne se parle plus avec Seth, et ce n'est pas faute d'avoir essayé. Je lui ai dit à quel point il comptait pour moi", a ajouté James Franco, qui est récemment apparu au 19e Festival du Film de Rome. La star explique aujourd'hui avoir "changé de priorités", et "tourné la page".
Mais cette interview n'a pas manqué de faire réagir...
"Euh, peut-être que Seth n'aime pas toutes les allégations de viol et d'agression sexuelle portées contre James ?", fustige un lecteur de Variety. Et d'autres lecteurs et lectrices abondent : "Peut-être qu'il sait que ces femmes avaient raison à propos de son pote James Franco", "Si vous contrôlez vos gestes, vous conserverez ainsi beaucoup plus d'amis", "Pourquoi pointer du doigt Seth Rogen au lieu d'un agresseur sexuel ?", "Comme Seth, je ne parlerai pas à un violeur", peut-on lire dans les commentaires de Variety.