« On est sans nouvelles d’elle depuis trois jours », explique Mr Yao, cité par le New York Times. Sur les circonstances de sa disparition, son mari précise qu’elle avait l’intention de partir pour Beijing afin de commémorer l’éditorial du Journal du Peuple du 26 avril 1989. Mais personne ne l’a vue là bas, « et nous n’avons depuis aucun contact de sa part ». Plus inquiétant, son téléphone, ainsi que celui de son fils, sont éteints.
Sur son compte twitter, l’avocat de Gao Yu, Teng Biao, alerte depuis cinq jours sur son compte twitter qu’il est lui aussi sans nouvelles de sa cliente. Selon le New York Times, les activistes chinois sont souvent détenus en prévision de grands anniversaires comme celui du massacre de la place Tian’anmen. Surtout qu'en Chine, beaucoup de personnes se battent pour entretenir la mémoire de cet événement - et ce, malgré le rouleau-compresseur employé par le gouvernement pour bannir toute discussion à ce sujet. Gao Yu a été incarcérée pendant plusieurs années après Tian'anmen, d’abord 14 mois juste après, puis de 1993 à 1999, juste pour avoir prétendument fait fuiter « des secrets d’Etat »... en faisant tout simplement son métier.