Comme tous les ans l’association Gay & Lesbian Alliance Against Defamation (GLAAD) effectue une étude sur la représentation des personnages Lesbiennes, Gay, Bi et Trans (LGBT) dans les séries télévisées. Cette fois elle a décidé de s’attaquer au cinéma.
« Les films hollywoodiens font partie des produits culturels exportés les plus visibles de notre pays. Que ce soient des héros de films d’actions ou des personnages secondaires, les spectateurs devraient avoir la possibilité de voir des LGBT dans des histoires racontées par des studios hollywoodiens où ils tiennent des rôles à part entière », a déclaré le porte-parole du GLAAD.
Pour qu’un personnage soit déclaré non hétérosexuel, il faut qu’il réponde à trois conditions du « test de Vito Russo », une expérience menée en 1985 par membre fondateur du GLAAD :
- Le film doit avoir au casting un personnage pouvant être identifié en tant que lesbien, gay, bi ou transgenre.
- Ce personnage ne doit pas être seulement ou de manière prédominante défini par son orientation sexuelle ou son identité de genre (ils ont donc des caractères bien différents, qui sont généralement utilisés dans les films pour différencier plusieurs protagonistes hétérosexuels).
- Le personnage LGBT doit être lié à l’intrigue principale, de telle manière que s’il en était retiré, il y aurait un impact sur l’histoire.
Sur les quatorze films dans lesquels un personnage jugé LGBT était représenté seulement six rôles remplissaient ces conditions (« Fun Size », Skyfall », The Hit Girls », « 5 ans de réflexion », « Cloud Atlas » et « Rock Forever »).
Parmi ces 31 personnages, 56% sont des hommes gays, 33% des lesbiennes et 11% des bisexuels. L’association déplore également la présence majoritaire de personnages LGBT blancs, 26 sur 31 étaient blancs, pour le reste 4 étaient noirs et 1 latino. Du côté du genre, sur les 24 comédies, 9 personnages homosexuels sont représentés, dans les 34 films de science-fiction sélectionnés seulement 3 films contiennent un personnage non hétérosexuel.
Pour finir, Matt Kane, directeur associé du GLAAD, voudrai que ces rôles soient moins tirés sur la caricature : « Les studios devraient élargir leur manière de penser ». Si Javier Bardem interprète un modèle LGBT dans « James Bond : Skyfall », trop de stéréotypes du « grand méchant homosexuel » étaient mis en avant.