Garderisettes a constitué depuis 2007 un vaste réseau de micro-crèches dans la région de Lyon. Depuis septembre 2009, Garderisettes a rejoint le Groupe Babilou pour constituer le premier réseau national de crèches privées conventionnées.
Le gouvernement a autorisé la création de micro-crèches à titre expérimental par un décret du 20 février 2007. Elles peuvent accueillir des enfants de 0 à 6 ans avec une capacité maximale de 9 places (plus ou moins 10%). Ce nouveau mode d’accueil de la petite enfance n’a pas vocation à remplacer les crèches classiques. L’objectif de ces structures est de pallier au manque de places dans les zones où la demande est très forte ou d’apporter une solution dans les petites communes dépourvues de mode d’accueil. En raison du faible nombre d’enfants, les horaires des micro-crèches sont généralement plus flexibles. Particulier, commune, association ou établissement public…tout le monde peut se lancer dans cette aventure à condition d’avoir les qualifications requises pour s’occuper de jeunes enfants.
Dans toutes les micro-crèches il faut impérativement trois professionnels diplômés pour dix enfants ainsi qu’une directrice qui va gérer et coordonner la mission de l’établissement. Le recrutement du personnel est plus souple que dans une crèche multi-accueil. Les salariés sont soit des assistantes maternelles qui ont reçu un agrément de plus de cinq ans, soit des diplômés CAP petite enfance avec au moins 2 ans d’expérience auprès de jeunes enfants. Les crèches multi-accueils sont plus strictes sur les diplômes et embauchent rarement des CAP.
Côté locaux, la création d’une micro-crèche offre plus de souplesse. Vous pouvez choisir une maison, un appartement aménagé, du moment que cet espace répond aux critères de sécurité et d’hygiène obligatoire pour les établissements d’accueil de jeunes enfants et que sa superficie est d’au moins 100m2. La présence d’un espace privatisé dehors ou d’un jardin à proximité est fortement recommandée. Et de préférence, la micro-crèche doit être située en rez-de-chaussée.
- Trouver les locaux
C’est la première étape. Comme dit précédemment, un grand appartement, une maison peuvent faire l’affaire. Pour le lieu d’implantation, plusieurs possibilités. Vous pouvez opter pour un endroit où les besoins sont très importants, où il y a peu d’offre de garde ou encore lorsque les besoins ne nécessitent pas la création d’une crèche normale mais plutôt d’une micro-crèche. Sur ce point une solide étude de marché sur les besoins des familles, en lien avec les acteurs locaux (MSA, CAF, élus, familles, professionnels de la petite enfance, entreprises du territoire), s’impose.
- Mettre les locaux aux normes
90% des micro-crèches sont à l’origine des logements. Ce qui nécessite d’adapter le lieu et de le remettre aux normes de sécurité. Vous devez aussi vous procurer tout le matériel nécessaire (mobilier de puériculture, équipement pour la cuisine, le ménage et l’entretien du linge…). Le Conseil Général et notamment la PMI (Protection maternelle et infantile) de votre département vous fourniront le cahier des charges à respecter, plus léger que pour un multi-accueil.
- Constituer le dossier
La constitution du dossier est une étape délicate. Aucune erreur ou imprécision ne seront tolérées. Le dossier comprendra une étude des besoins auquel le projet va répondre, l’adresse et le plan du local, le statut de l’établissement (association, entreprise…), les modalités de fonctionnement prévues, la liste du personnel (ses qualifications, ses missions, son temps de travail) et le budget prévisionnel de fonctionnement.
Ce dossier doit être remis au Conseil général avec copie à la CAF (Caisse d'allocations familiales) et à la MSA (Mutualité Sociale Agricole). En dernière instance, c’est le Président du conseil général du département qui donne les autorisations de création des micro-crèches. Mais cet agrément est également soumis à une visite des locaux du médecin de la PMI.
- Le financement
Concrètement, vous pouvez demander une aide financière à la CAF. Cet organisme participe au fonctionnement des structures d’accueil des jeunes enfants en versant une prestation de service unique (Psu). Les tarifs que vous pratiquez doivent être alors proportionnels aux ressources des parents. Autre possibilité, vous montez votre micro-crèche en PAJE (prestation d'accueil du jeune enfant), ce sont les parents qui reçoivent une aide de la CAF, comme s’ils employaient une garde à domicile. Et dans ce cas, les tarifs sont libres. Sachez que vous pouvez également demander des aides à votre commune, au conseil général ou bien aux entreprises intéressées par le projet.
Reste que le plus difficile avec ce type d’établissement est d’atteindre l’équilibre financier. Le nombre restreint d’enfants en micro-crèche contraint à avoir un budget serré et à optimiser les places. Bref, au-delà du projet pédagogique, soyez conscient qu’une micro-crèche est aussi un défi économique.
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