Le butin de Guy Tarrant, artiste et professeur, est à couper le souffle. Il faut dire que depuis 1996, il ne lésine pas sur la chourave. Même les stylos tremblent devant son courroux vengeur. Son projet « Resistant Materials » propose donc des objets issus de plus de 150 écoles, déjà exposés dans une dizaine de villes. Il inclut également des contributions des artistes Kim Campbell et Mercedes Philips, également étiquetés par classe, sexe de l’ex-propriétaire et année de confiscation.
De fait, le travail de l’artiste porte sur l’interaction entre le jeu et les comportements de résistance à l’école. D'après lui, « Les objets exposés sont témoins des activités ludiques qui réfutent les règles de l’école, dont certaines illustrent leur impulsivité et leur soif de liberté avec une touche de danger.». Toujours selon lui, ils exprimeraient parfois aussi une fragilité ou un mal-être. En ce sens, ils nous « parlent » des jeunes auxquels ils ont appartenu. Sans oublier le fait qu’ils constituent de formidables témoins de leur époque, des frondes en bois aux téléphones high-tech.
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