Alors que l'OMS a confirmé que l'épidémie actuelle a pris l'envergure d'une pandémie, il est important qu'en plus de suivre les instructions sanitaires officielles, nous prenions en compte le lien entre l'émergence et la transmission de maladies telles que le COVID-19 et notre appétit pour la chair animale.
La production de viande implique de confiner des milliers d'animaux dans des élevages sales et surpeuplés, de les transporter entassés dans des camions et de les tuer dans des abattoirs imprégnés de sang, d'urine et d'autres liquides biologiques. Les agents pathogènes prospèrent dans de telles conditions, faisant de ces lieux un terrain fertile pour l'émergence de nouvelles souches de bactéries et de virus dangereux. Hans-Gerhard Wagner de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture a appelé "l'élevage industriel intensif" une parfaite "opportunité pour les maladies émergentes".
Les experts de la santé publique pensent que le virus est originaire d'un marché d'animaux vivants et, selon le centre de contrôle et de prévention des maladies des États-Unis (Centers for Disease Control and Prevention), plus de 75% des maladies émergentes sont d'origine animale. Ainsi, le COVID-19 est similaire à d'autres coronavirus, tels que le syndrome respiratoire aïgu sévère (SRAS) et le syndrome respiratoire du Moyen-Orient (MERS). Les trois se sont propagés des animaux aux humains, comme la grippe porcine et la grippe aviaire.
La meilleure chose que chacun de nous puisse faire pour endiguer le développement de nouvelles pandémies est de faire la transition au niveau sociétal vers un mode d'alimentation qui ne serait pas basé sur l'élevage et le confinement d'animaux. Chacune et chacun de nous peut s'inscrire dans ce changement en évitant la viande et en choisissant à la place des repas sains, éthiques et sans produits animaux.
Dr Samantha Saunders, BVetMed PhD MRCVS
Chargée de recherche à PETA Royaume-Uni