À l’occasion d’une visite en Australie, le dalaï lama a déclaré ce 13 juin être favorable à l’idée qu’une femme puisse lui succéder. Estimant que Le monde manquait de dirigeants doués de compassion, une qualité féminine selon lui, le chef spirituel a annoncé lors d’une conférence de presse que « si les circonstances sont telles qu’une femme dalaï lama semble plus utile, une femme dalaï lama viendra ».
Il a exprimé cette idée alors qu’il était interrogé sur les propos sexistes tenus par un candidat aux élections parlementaires australiennes à propos du premier ministre Julia Gillard. Il l’avait comparé à une caille dotée d’une « petite poitrine » et de « cuisses énormes ». Le dalaï lama a estimé que Le monde était face à une « crise morale » en termes d’inégalités socio-économiques et de souffrance.
Pour y remédier, le prix Nobel de la Paix en 1989 a suggéré faire davantage de place aux dirigeants empathiques, assurant que « sur cet aspect, biologiquement, les femmes ont plus de potentiel ». Pour prouver sa thèse, il a choisi un exemple personnel : « Mon père se mettait facilement en colère ; parfois il me battait, mais ma mère avait une formidable compassion. » Il avait déjà exprimé sa théorie de la femme-empathique lors d'une interview à Channel 4.
Le dalaï lama est aujourd’hui âgé de 77 ans. Le chef spirituel des Tibétains vit en exil dans la ville indienne de Dharamsala.
Victoria Houssay
Le dalaï-lama, Famili et Masterchef : revue de sexisme ordinaire
La parité hommes-femmes au Vatican ? J’en parlerai au Pape !