Alors que Delphine Jubillar a disparu sans laisser de traces dans la nuit du 15 décembre 2020, son mari, Cédric Jubillar, est en détention provisoire pour "homicide volontaire sur conjoint" depuis le 18 juin. Et alors qu'il clame toujours son innocence depuis la prison de Seysses, sa nouvelle compagne, Séverine, a pris une initiative qui n'est pas passée inaperçue : elle a lancé une cagnotte sur le site Leetchi pour tenter d'améliorer le quotidien de son compagnon derrière les barreaux.
"J'ai besoin de votre aide", écrit-elle dans la description de la cagnotte. "Cédric a besoin de cantiner tous les jours et pour cela je vous demande de me venir en aide pour subvenir à̀ ses attentes. Pour ceux qui le désirent, une cagnotte est ouverte. L'argent déposé sera transmis directement à la prison de Seysses. Je vous remercie d'avance pour votre dévouement envers lui. Chacun participe du montant qu'il souhaite".
Cette initiative a été très mal accueillie sur les réseaux sociaux. Comme le note Femme actuelle, on pouvait lire sur un groupe Facebook baptisé "Enquête affaire Delphine Jubillar" les commentaires suivants : "Il faut que cette cagnotte soit saisie par la Justice et que le montant soit reversé à la famille Aussaguel", "Aucune dignité", "Elle n'a vraiment pas honte", "Ça ose tout c'est incroyable", "La blague, on va le payer maintenant ?".
Toujours selon le magazine, la cagnotte avait récolté trois dons (dont le montant restait inconnu) au 14 septembre. Mais celle-ci a disparu le 15 septembre. Séverine l'a-t-elle supprimée suite à l'indignation suscitée par le lancement de cette récolte de fonds virtuelle ?
Séverine avait rencontré Cédric Jubillar après le début de l'affaire : elle s'était rendue chez le plaquiste après une battue, pensant avoir retrouvé un pull appartenant à son épouse (dont il était sur le point de se séparer au moment de sa disparition). Séverine et Cédric Jubillar sont en couple depuis la mi-avril.
Selon les avocats de Cédric Jubillar, les conditions de détention du mari de l'infirmière disparue seraient "terribles" : "Il est entre quatre murs, tout seul dans une cage, il sort une heure par jour quand l'administration le peut... Bon nombre d'accusés du même type sont détenus normalement et malgré que cette affaire soit médiatisée, l'administration de pénitentiaire doit être dans la capacité d'assurer la sécurité de mon client", avait souligné Me Alexandre Martin sur RTL.
Une nouvelle audience pour demander sa remise en liberté s'est tenue ce 14 septembre devant la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Toulouse. L'un des avocats de Cédric Jubillar, Me Jean-Baptiste Alary, a de nouveau remis en cause les éléments de l'enquête : "Je suis auxiliaire de justice pas un pantin. Ces indices prétendument graves contre mon client ne sont pas réunis", a-t-il plaidé.
La décision de la chambre d'instruction sera rendue le mardi 21 septembre. Les précédentes demandes de remise en liberté de Cédric Jubillar avaient été refusées.