Si vous êtes du genre à poster des photos de vos enfants sur les réseaux sociaux, parce qu'ils sont trop mignons ou simplement pour donner des nouvelles d'eux à vos proches en un clic, vous allez peut-être changer d'avis. En effet, si la question de publier ou non des photos de ses rejetons sur Facebook fait débat, le procès intenté à ses parents par cette Autrichienne de 18 ans a de quoi faire réfléchir.
En effet, à peine a-t-elle soufflé sa dix-huitième bougie que cette jeune fille a attaqué ses parents en justice à cause de photos d'elle affichées sur Facebook sans son consentement, faisant de sa vie un enfer, "incluant des images embarrassantes et intimes de son enfance", comme le relaye le site The Local. Car, on ne parle pas là d'un ou deux clichés mais de plus de 500 photos d'elle postées depuis 2009 sur le réseau social l'illustrant notamment bébé, en train de se faire changer la couche ou plus tard, assise sur son pot. "Ils n'ont ni honte, ni limites" s'exclame-t-elle. Pourtant, avant d'en arriver à cette décision radicale, elle a tenté de faire entendre raison à ses parents en leur demandant de supprimer les images la concernant. En vain. Son père considère qu'étant celui qui a pris ces clichés, ils lui appartiennent. Ce sont même lui et sa mère qui ont conseillé à leur fille de leur intenter un procès si elle n'était pas contente. Fatiguée de ne pas être prise au sérieux par ses parents, la jeune femme a suivi leur consigne à la lettre et le procès devrait avoir lieu en novembre 2016.
Même si c'est le premier cas de ce genre en Autriche, son avocat, Maître Michael Rami estime "qu'elle a de bonnes chances de gagner" car il y a eu violation de sa vie privée. Et pourtant, les lois autrichiennes concernant la vie privée et les réseaux sociaux sont plus clémentes que les lois françaises. En effet, chez nous, toute personne diffusant une image de quelqu'un d'autre sans son consentement est passible de 45 000 euros d'amendes. Et cela inclut également les parents. Les autorités françaises avaient d'ailleurs récemment mis en garde les parents sur la publication de photos de leurs enfants sur Facebook, expliquant que ces images pouvaient être utilisées à mauvais escient... et gêner plus tard leurs enfants.