Pour vivre heureux, vivons avec Facebook ? La question mérite d'être posée. Depuis ses débuts en 2004, on ne cesse d'accuser le réseau social d'être une fabrique d'images mensongères et de nuire à la santé psychologique de ceux qui les regardent, poussant même certains utilisateurs à passer sous le bistouri. En 2011, la journaliste américaine Libby Copeland déclarait sur Slate : "Facebook nous rend tristes en donnant aux autres l'air d'être heureux."
La dépression des "Facebookeurs" serait donc inévitable ? Une récente étude menée par l'Université Carnegie-Mellon, en Pennsylvanie, vient contredire cette théorie : l'application fondée par Mark Zuckerberg pourrait également aider à stimuler notre bonheur.
Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs ont suivi l'activité de 1910 utilisateurs sur le réseau social, prenant en compte les commentaires, les "likes" attribués aux photos, les types de statuts postés ou encore les engagements. En parallèle, les participants ont dû remplir un sondage permettant d'évaluer leur humeur, trois fois par mois, entre juin et août 2011. Et surprise : Facebook se révéla bon pour le moral des participants mais seulement à certaines conditions.
Au vu des différents éléments recueillis, les chercheurs ont conclu que les interactions que l'on peut avoir avec nos proches sur Facebook stimuleraient notre bien-être psychologique et diminueraient les sentiments de dépression et de solitude. En effet, le simple fait de poster (et de recevoir) des messages personnalisés à destination de ses amis ou de sa famille proche, nous feraient ressentir un sentiment de satisfaction important. On est alors bien loin des simples "smileys" ou "Joyeux anniv'" un peu impersonnels, lors du jour de notre anniversaire mais plutôt du côté des messages plus ciblés, par exemple...
A la suite de cette étude, les chercheurs ont également remarqué qu'au moins 60 interactions dans le mois étaient nécessaire pour accéder au bonheur. En somme, cette habitude tend à nous rappeler régulièrement que nous sommes aimés.
Moira Burke, co-auteur de l'étude, explique: "[Cette interaction] peut-être un commentaire d'une phrase ou deux. La chose la plus importante reste qu'un ami proche ait pris le temps de le personnaliser. Le contenu du message n'a pas besoin d'être très important. Le simple fait de communiquer rappelle aux destinataires les liens qui les unissent aux autres".
Alors oui, Facebook peut nous rendre heureux, mais cela dépend tout simplement de l'utilisation que l'on en fait. Alors, plutôt que de stalker le profil de cet "ami" qui nous insupporte mais que l'on garde malgré tout dans nos contacts, on utilise ce réseau social pour créer du lien avec le monde qui nous entoure.