C’est la solution trouvée par L’Éducation nationale pour inciter les plus jeunes à s’orienter vers le métier de professeur des écoles, une profession en mal d’amour mais dont les recrutements ont repris ces derniers mois. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, accompagné du ministre de l’Éducation nationale, Vincent Peillon et de George Pau-Langevin, sa ministre déléguée, seront d’ailleurs en déplacement à Reims (Marne) ce jeudi après-midi, pour défendre et signer six emplois d’avenir professeur (EAP).
En pleine polémique sur les rythmes scolaires, cette mesure consiste à susciter des vocations précoces dans les milieux modestes notamment. Réservé aux jeunes de 16 à 25 ans, le dispositif s’adresse aux étudiants de licence (deuxième ou troisième année) qui s’engagent à valider une première année de master, soit l’équivalent d’un bac +4, pour pouvoir se présenter au concours d’enseignant. À noter que les candidats, qui devront présenter un relevé de notes et se soumettre à un entretien, doivent par ailleurs être boursiers et avoir vécu ou avoir été scolarisés en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Pendant toute la phase de pré-recrutement, ces futurs instituteurs sont affectés dans un établissement pour un stage d’observation, et reçoivent un complément de bourse à hauteur de 900 euros.
Pour l’heure, ces emplois d’avenir semblent recevoir un accueil positif. Selon une information du journal Le Parisien, le dernier comptage du ministère faisait d’ailleurs état de 2 500 contrats déjà signés, sur les 4 000 EAP créés par décret à la mi-janvier. « L'objectif de 18 000 EAP signés d'ici à 2015 est réalisable », estime ainsi, confiant, Laurent Escure, secrétaire général de l'Unsa-Éducation, dans les colonnes de 20 Minutes. Et d’ajouter : « ce type d'initiative fonctionne bien en période de crise ».
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