Comme le relate une expérience menée par des scientifiques de l'Université de Keele, les personnes adeptes des grossièretés durant un effort a priori difficile auraient une tolérance à la douleur plus élevée et percevraient également moins la souffrance.
Pour tester cette théorie, des étudiants bénévoles ont dû placer leurs mains dans un seau d'eau glacée tout en jurant à plusieurs reprises. Ils ont ensuite répété l'exercice mais cette fois en répétant un mot neutre de leur choix. Durant cet exercice, les chercheurs ont ainsi voulu étudier la capacité des sujets à supporter la douleur et leur fréquence cardiaque.
Résultat : on pouvait observer un rythme cardiaque plus stable quand les personnes avaient le droit de prononcer des gros mots. En effet, jurer semble provoquer une poussée d'adrénaline qui atténue les signaux de douleur envoyés au cerveau, explique le Dr Richard Stephens qui a travaillé sur le projet. En moyenne, les participants grossiers résistaient 40 secondes de plus.
Vous trouvez ça peu ? Sachez que c'est pourtant un temps conséquent lorsque vous êtes dans l'effort. Vous imaginez tenir 40 secondes de plus lors de vos séances de gainage ? C'est énorme ! D'autant plus quand, à force de persévérance, ces quelques secondes se transformeront en minute(s).
Les gros mots durant l'effort s'apparentent alors ici à un véritable antalgique. Ils vont permettre de libérer les tensions qu'on a en soi. Comment ? En expulsant votre agressivité autrement et en la verbalisant. Votre attention n'est alors plus concentrée sur la douleur que vous procure l'action mais sur son accomplissement.
Mais qu'à cela ne tienne pour sortir des jurons à tout va ! L'étude explique que les effets analgésiques du langage seraient encore plus efficaces chez les personnes qui n'ont pas pour habitude de jurer. A bon entendeur...