C'est une première !
La quintuple championne de patinage artistique Gabriella Papadakis a décidé de renverser la table, en s'associant pour ses futures performances sur la glace... A une femme. Celle qui est entrée dans la légende aux côtés de son binôme Guillaume Cizeron décide cette fois-ci de constituer un couple du même sexe. Et ce en associant ses talents à l'Américaine Madison Hubbell. Toutes deux dévoileront l'étendue de leur complicité lors d'une "danse" très chorégraphiée en Suisse, plus précisément à Zürich.
Ce qui est plus que rare, surtout, comme le soulignent nos confrères de franceinfo, dans "le monde conservateur du patinage, dans lequel la répartition est encore très figée". Une sphère tout autant ancrée dans ses traditions, au choix, que celle de la musique classique. Plus encore, les couples de même sexe sont carrément interdits en compétition internationale !
Le symbole d'un milieu rétrograde qui exige d'être dépoussiéré à coups de patins.
Mais ce n'est pas tout...
C'est également un symbole fort de la part de la Française, à l'heure où les violences de genre à l'encontre des femmes sont toujours aussi palpables. Sans compter, tout ce qui a naturellement trait aux couples du même sexe. La championne, elle, y voit surtout une démonstration indéniable de sororité, à travers son alliance à l'Américaine.
Et sa consoeur d'ajouter justement à franceinfo : "Je crois que notre amitié va beaucoup jouer pour que ça fonctionne bien entre nous".
"La championne olympique française de danse sur glace révolutionne la discipline et brise les stéréotypes du patinage artistique" à travers ce geste, se réjouissent les journalistes de TF1, auprès desquels Gabriella Papadakis revendique une intention politique, et en tout cas féministe : "Maintenant, je rêve de voir un sport où les filles apprennent à diriger et les garçons à suivre".
L'idée est de proposer un "role model", une source d'inspiration pour les nouvelles et futures générations. Et valoriser entre les lignes la force de la solidarité entre femmes, d'autant plus nécessaire dans un monde patriarcal, dont le cercle très fermé du patinage artistique est à cette manière le reflet.
"Avant c’était le garçon qui décidait où on allait, quel mouvement on faisait. La fille suivait... Nous voulons montrer que notre sport peut être plus inclusif, plus moderne et plus courageux. Avec ce projet, nous rêvons d’un avenir où chacun peut trouver sa place sur la glace, indépendamment de sa vision ou de son identité"
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