Voilà un défilé qui a fait couler beaucoup d'encre : celui de la maison Schiaparelli, qui s'est tenu ce 23 janvier lors de la la Fashion Week parisienne. Car cette griffe a présenté des pièces dont certaines représentaient... des têtes d'animaux. Pas vraiment du meilleur goût.
Ces fausses têtes de lions, de tigres ou de louves présentes sur d'élégantes robes, portées notamment par des personnalités comme l'influenceuse Kylie Jenner, ou encore les tops Naomi Campbell et Irina Shayk. "Aucun animal n'a été blessé pour fabriquer ce look", a assuré la maison de mode, comme pour se prémunir d'éventuelles polémiques. Mais cela n'a pas empêché les critiques, légitimes.
Des critiques notamment émises par les défenseurs de la cause animale, comme Sophie Maffre-Baugé, présidente d'une association anti-corrida, qui a dénoncé sur Twitter : "Incitation à l'animal objet, ornement, accessoire, Incitation à porter de la fourrure, incitation à la domination violente de l'homme sur l'animal, ode à la chasse, trophées, safaris... Bref, ce défilé est une incitation à l'exploitation et à la souffrance animale...".
Bien des opinions convergent vers cette analyse. "Entièrement d'accord. C'est aussi une incitation à la chasse aux trophées", "Tellement grotesque et de mauvais goût !", "Beurk, quelle horreur !", "La maison de couture joue sur tous les tableaux. En espérant satisfaire les défenseurs des animaux en utilisant du faux, et les exploiteurs en figurant un trophée de chasse, elle pourrait bien se mettre tout le monde à dos", "Provoc ! Quelle honte !", "En plus d'être scandaleux, c'est moche", peut-on lire sur Twitter.
En outre, l'association de défense des animaux s'est également exprimée : "Quiconque craint que ces robes ne glorifient la chasse aux trophées – pratique perverse d'un groupe minoritaire qui n'est pas fort impliqué dans le monde de la haute couture – devrait avoir une pensée pour les animaux qui ont réellement souffert pour ce look et pour les innombrables êtres sensibles qui sont confinés, mutilés, violentés et tués pour la mode", a ainsi précisé l'association. "L'affirmation de Schiaparelli selon laquelle 'aucun animal n'a été blessé' lors de la fabrication de cette collection est objectivement fausse car elles se constituent de soie et de laine, matières pour lesquelles des vers à soie ont été ébouillantés vivants et des moutons ont été exploités pour leurs toisons".