D'après une étude réalisée par le New York Times, de plus en plus d'Américaines font le choix de garder leur nom de jeune fille au moment de leur mariage. 30% des femmes ont choisi de le conserver, dont 20% sans le nom de leur conjoint, les 10% restants choisissant d'accoler leurs deux noms, le leur et celui de leur époux.
Un nombre en augmentation ces dernières années puisqu'elles étaient seulement 19% à faire ce choix dans les années 90, rapporte le journal, qui se fonde notamment sur les données tirées de ses annonces parues dans la rubrique carnet. Les femmes appartenant aux catégories socio-professionnelles élevées sont les plus susceptibles de garder leur nom de jeune fille, puisque cette proportion est passée de 16,2% en 1990 à 29,5% aujourd'hui.
Pour autant garder son nom de jeune fille est de moins en moins considéré comme un choix féministe. Pour Laurie Scheuble, qui enseigne la sociologie à l'université de Pennsylvanie, plusieurs facteurs expliquent ce phénomène : le fait que les femmes soient plus nombreuses à fréquenter l'université, l'exemple des stars qui conservent leur nom de jeune fille et la multiplication des couples vivant ensemble avant de se dire oui. "Quand ils finissent par se marier, beaucoup ont déjà vécu dans un foyer établi à leurs deux noms, donc cela leur paraît normal de les garder."
De manière générale, on constate que des considérations pratiques président à ce choix : certaines femmes gardent leur nom parce qu'elles n'ont pas envie de devoir changer de nom au travail ou sur les réseaux sociaux, d'autres prennent le nom de leur époux parce qu'elles trouvent cela plus pratique pour les réservations ou les démarches administratives, notamment quand elles ont des enfants.
Et en France ? D'après un sondage réalisé en 2011 par BVA pour 20 minutes et la Chambre des notaires de Paris, plus de la moitié des Françaises ne souhaite pas renoncer totalement à son nom de jeune fille en se mariant. Mais, là encore, les réponses apportées par les sondées montre que ce choix est moins politique que pratique.
Enfin il y a les cas, rares, mais très médiatisés, de ces hommes qui décident de prendre le nom de leur épouse. Ainsi du mari de l'actrice Zoé Saldana, qui a choisi d'abandonner son nom de famille ou du Français Philippe K., devenu Philippe S. après bien des démarches...