Alors que d’ici à 2015 tous les établissements publics devraient être accessibles aux handicapés, seuls 15% des travaux nécessaires prévus par la loi du 11 février 2005 étaient effectués en septembre 2011, selon les chiffres de l'Association des paralysés de France. Un rapport publié mercredi confirme donc que les échéances ne pourront être tenues. « Cette impossibilité résulte, au premier chef, de l'ampleur considérable des travaux à réaliser », expliquent les auteurs, en prenant en considération « un contexte de crise ».
Le rapport préconise donc de maintenir cette échéance, tout en réduisant les objectifs plutôt que de « rechercher une application stricte de la norme et aboutir en pratique à une dérogation ». Ils prennent notamment l’exemple des cafés et restaurants pour lesquels ils estiment « essentiel de trouver des solutions adaptées ». Il propose par ailleurs que les logements neufs soient livrés sans un aménagement intérieur accessible, mais avec la possibilité de le devenir. Enfin, les services de l’État et les mairies devront « rendre accessibles leurs guichets, remettant à plus tard, par exemple, l'accessibilité de certaines salles de réunion ».
Selon plusieurs associations, les travaux devraient coûter 20 milliards d’euros pour le secteur public, dont 3,6 milliards pour l’État.
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