Depuis 6 jours, le Parc national de La Réunion est ravagé par les flammes. Alors que la météo prévoyait de redoutables « brises de pentes » susceptibles de raviver le feu, c’est finalement un faible vent de Nord-Est qui a soufflé dans la nuit de dimanche à lundi, permettant une accalmie dans l’incendie et évitant au feu de progresser.
Depuis mardi dernier, le feu, avec des flammes qui ont pris à plus de 2 000 mètres d'altitude, a détruit plus de 2 700 hectares du Parc national, classé patrimoine mondial de l’Unesco. L'incendie d'origine criminelle avait ravagé dans la nuit de samedi à dimanche 800 hectares supplémentaires, réduisant en cendres une maison et entraînant une quarantaine d'évacuations.
La journée de dimanche a été difficile pour les pompiers : le feu avait repris en fin d’après-midi sur les hauteurs de l’ouest et la préfecture avait ordonné l’évacuation de 26 habitations de la Chaloupe Saint-Leu. Finalement aucune maison n’a été touchée et les habitants ont pu reprendre possession des lieux lundi matin.
Lundi, plus de 800 personnes sont sur le terrain pour combattre l’incendie ou en soutien opérationnel, dont 173 pompiers arrivés en renfort de Marseille. Dès mardi, 171 hommes supplémentaires arriveront de métropole pour renforcer les efforts sur le terrain. Il s’agit de la quatrième vague de renforts depuis le début de l’incendie. Si le vent de Nord-Est persiste et les conditions météo se maintiennent, alors les opérations pour venir à bout des feux souterrains pourraient débuter.
L’incendie a été qualifié de « véritable catastrophe nationale » par Cécile Duflot, secrétaire nationale d’Europe Écologie-Les Verts. « Face à cette catastrophe écologique, aux conséquences humaines très lourdes », EE-LV demande « l'intervention immédiate de l'État mais également l'ouverture d'une enquête publique afin d'identifier les responsabilités impliquées dans ce désastre ». « L'arrivée de 200 pompiers en provenance de la métropole est une bonne chose, mais pourquoi avoir attendu six jours après le début du sinistre ? », interrogent Cécile Duflot et Eva Joly.
(Source : lefigaro.fr)
Crédit photo : iStockphoto
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