En matière de flexibilité et de droits de l'Homme, l'Indonésie a encore d'énormes progrès à faire. C'est dans ce pays qu'on évoque la possibilité d'un test de virginité pour obtenir son Bac ou de châtiments corporels pour les homosexuels.
Concernant les châtiments corporels, les lois en vigueur vise déjà un paquet de dissidents - et pas besoin d'aller bien loin pour mériter les coups de bâton sur la place publique, il suffit juste d'aller à l'encontre des lois de la charia. C'est du moins le cas dans la province d'Aceh, où ces lois sont autorisées, contrairement au reste de l'Indonésie.
Depuis 2001, cette province a commencé à instaurer et pratiquer des lois inspirées de la charia, bien qu'elles ne reflètent pas du tout l'islam tel qu'il est pratiqué par les autres musulmans d'Indonésie, qui sont bien plus modérés. C'est ainsi que des femmes se sont donc retrouvées devant la mosquée de Banda Aceh pour être battues en public à coups de bâtons.
Leur crime ? Avoir eu des rapports sexuels hors mariage.
Mais selon les lois, il suffit d'avoir ne serait-ce qu'un petit geste d'affection envers une autre personne hors mariage pour mériter un tel châtiment. Il en va de même si vous consommez de l'alcool ou que vous pratiquez les jeux d'argent.
C'est un article du Daily Mail qui rapporte ces faits, illustré par des photos de cette horrible cérémonie de lynchage publique. Pour cette fois, le châtiment concernant trois femmes et quatorze hommes tous accusés d'avoir enfreint la loi et tous condamnés à recevoir des coups de bâton.
Et comme le rapporte l'article, les lois n'en finissent plus de se multiplier et de s'endurcir :
"Plus tôt cette année, la province a banni les femmes des lieux de divertissement après 23 heures à moins qu'elles soient accompagnées de leur mari ou d'un membre masculin de leur famille. Les hommes et femmes non-mariés n'ont également pas le droit de monter à moto ensemble."
Dans cette petite partie de l'Indonésie, les êtres humains sont réduits à l'état de sujets, forcés d'observer des règles totalement absurdes visant à protéger une intégrité et un sens moral fantasmés par un islam radical. Alors que 90% des Indonésiens se disent musulmans, la très grande majorité ne se reconnaît pas dans ce courant tyrannique qui impose ses règles à Aceh.