"Les premières de corvées appellent à la grève féministe !". C'est cet appel sororal et unitaire à la mobilisation que lance aujourd'hui un collectif d'une vingtaine d'associations, syndications et organisations féministes. Une grève féministe qui prendra place le 8 mars, à l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes.
"Par la manifestation, par la grève, dans la rue, des actions et des initiatives seront organisées partout en France pour cette journée de lutte. Nous sommes déterminé·es et organisé·es, nous exigeons l'égalité, salariale et sociale", poursuit le communiqué. Ou comment militer en temps de pandémie.
Pandémie mondiale au sein de laquelle "les femmes étaient en première ligne", notamment au sein des hôpitaux. Et d'où l'utilité de se mettre en grève et de manifester massivement, "pour refuser toutes ensemble de payer le prix de la crise pandémique avec notre travail, notre salaire, notre corps".
"Le 8 mars, nous serons en grève avec les femmes du monde entier pour refuser tou·te·s ensemble de payer le prix de la crise pandémique avec notre travail, notre salaire, notre corps. En France, comme en Pologne, au Chili comme en Italie et en Espagne, en Argentine comme au Nigeria, nous serons toutes et tous dans la rue pour dénoncer et arrêter une société patriarcale et raciste qui nous exploite, nous soumet et nous tue."
A Paris, un cortège militant partira à 12h de Port Royal le 8 mars.
Parmi les revendications du collectif : "mettre fin aux discriminations, violences sexistes et sexuelles, réclamer la revalorisation des métiers à prédominance féminine et de réelles hausses de salaires, des logements décents et accessibles à toutes et tous, pour l'égalité salariale et revendiquer un réel partage des tâches domestiques".
En parallèle, une manifestation aura lieu le samedi 6 mars afin de dénoncer les violences sexuelles dans l'enseignement supérieur. Le 7 mars, le collectif pour la grève féministe On Arrête Toutes organisera également un rassemblement, de 13 h à 17h, place de la République à Paris, contre les inégalités salariales, les violences sexistes et sexuelles, les discriminations et le racisme.
Le collectif Stop aux Violences Obstétricales et Gynécologiques, lequel dénonce les violences gynécologiques, sera présent place de la République à 13h le 7 mars.
Des initiatives multiples et ambitieuses qui démontrent l'étendue militante de ces mobilisations.
Le mot de la fin ? Il est fort : "Nous serons en grève ce 8 mars, comme les femmes de par le monde, nous serons dans la rue à manifester et revendiquer, car sans les femmes, le monde s'arrête !". Toutes les informations sur cette grève et les rassemblement prévus dans toute la France sont à retrouver ici.