Alors qu’en 2009, sous l’effet de la crise, le niveau de vie des Français avait stagné, une étude révélée ce vendredi par l’Insee dépeint une France qui s’est appauvrie en 2010, n’épargnant que les populations les plus aisées. Ainsi, le niveau de vie médian des ménages de France métropolitaine atteint 19 270 euros, soit 1 610 euros par mois, un montant en baisse de 0,5% par rapport à 2009 si l'on tient compte de l'inflation. Quant à la pauvreté, elle continue sa progression. En 2010, elle concernait plus de 8,6 millions de personnes. En clair, 14,1 % de la population vivait avec moins de 964 euros par mois, soit 60% du revenu médian. « Le taux de pauvreté poursuit la hausse de 2009 (+0,5 point) et atteint son plus haut niveau depuis 1997 », précise l’Insee.
Une hausse qui touche plus particulièrement les plus jeunes. En effet, le taux de pauvreté des moins de 18 ans a atteint 19,6%, soit près d'un enfant sur cinq, en augmentation de 1,9 point par rapport à 2009. Cette part de la population « contribue ainsi pour près des deux tiers (63%) à l'augmentation du nombre de personnes pauvres », explique l'Insee. Selon l’institut, cette hausse s'explique en partie par la non-reconduction en 2010 de mesures prises en 2009 pour limiter les effets de la crise pour les ménages et par le gel des prestations familiales.
En revanche, les 5 % de la population les plus aisés n’ont pas ressenti de baisse de leur niveau de vie. Et pour cause, ils ont vu leur revenu augmenter de 1,3 %.
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