Un grand pas pour les femmes du monde Arabe a été franchi par la Tunisie le 11 avril 2011. La Haute Instance chargée d’organiser l’élection de l’Assemblée Constituante le 24 juillet prochain a voté, avec une large majorité, le principe de la parité politique. En clair : les partis politiques devront présenter des listes où figurent autant de femmes que d’hommes.
Une victoire obtenue grâce à la mobilisation d’un groupe de féministes à l’origine d’un manifeste exigeant la parité en politique. Ce groupe a ainsi obtenu le soutien de plusieurs partis progressistes et même du parti islamiste Ennahda, de Rached Ghannouchi, interdit sous la dictature de Ben Ali.
Interrogée par TV5 Monde, la féministe Faïza Skandrani, présidente de l’association Egalité et Parité, considère cette loi comme une première étape : « La parité sur les listes électorales ne conduit pas à l’égalité parfaite comme le montre l'expérience française. Mais l'important pour moi, c'est de donner les mêmes chances aux femmes qu’aux hommes. Si on arrive à 30% d’élues au début, on peut espérer, à terme, atteindre les 50 %. L’essentiel, aujourd’hui, c’est de permettre aux Tunisiennes de faire leur entrée en politique. »
L’association a promis de présenter un fichier de 1000 candidates aux partis politiques en vue des élections du 24 juillet qui éliront les rédacteurs de la future Constitution tunisienne. La Tunisie entame sa conversion démocratique depuis la chute du président Zine el-Abidine Ben Ali, le 14 janvier dernier.
(Source : TV5 Monde)
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