Un décret vise donc à remettre au gout du jour cette aide. Mais il semble qu’il y ait des conditions plus restrictives. A la base, pour béneficier de cette aide, il fallait avoir acquis tous ces trimestres mais ne pas avoir l’âge légal de la retraite. Un revenu minimum était donc garanti à ces personnes qui ne pouvaient plus bénéficier de l’allocation chômage.
L’AER n’était plus distribuée à de nouveaux bénéficiaires à compter du 1er janvier 2011. Mais avec l’arrivée de la réforme des retraites, le gouvernement a dû revoir sa copie et rétablir cette aide. Voilà pourquoi, le décret du 2 novembre vise à rétablir l’AER sous une nouvelle appellation, l’ATS. Qui dit nouvelle appellation dit changement dans les conditions d’attribution. Seules 11 000 personnes devraient toucher cette aide alors que 60 000 personnes seraient concernées. Les nouvelles demandes à compter de décembre 2014 ne seront plus acceptées.
Coût de l‘opération: 30 millions d’euros. Conditions d’accès :
- être nés entre le 1er juillet 1951 et le 31 décembre 1953
- avoir été indemnisé par une allocation d’assurance chômage à la date du 10 novembre 2010 (date de publication de la loi sur la réforme des retraites reportant l’âge légal de départ)
- avoir atteint au moins l'âge de 60 ans, et justifier du nombre de trimestres nécessaires pour obtenir une retraite à taux plein, lors de l'extinction de leurs droits à l'allocation d'assurance chômage.
- ne pas avoir atteint le nouvel âge légal de départ à la retraite (entre 60 ans et quatre mois et 62 ans selon l’année de naissance de l’assuré)
- remplir une condition de ressources.
Pour bénéficier de l'allocation, il faut justifier, à la date de la demande, de ressources mensuelles inférieures au plafond correspondant à 48 fois le montant journalier de l’ATS (soit actuellement : 1592,64 €) pour une personne seule et 69 fois le même montant (soit : 2289,42 €) pour un couple. Le montant alloué par jour est de 33.18 euros par jour soit un montant mensuel sur la base de 30 jours équivalent à 995,40 euros.
VOIR AUSSI
Deux millions d’enfants pauvres en France
La pauvreté fragilise les familles monoparentales