C’est en 2014 que le groupe pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline demandera à l’Agence européenne du médicament le droit de mettre sur le marché son vaccin RTS,S, le premier vaccin anti-paludisme. Aux derniers tests cliniques, il a présenté des résultats positifs : après 18 mois de suivi, il a réduit de manière significative le nombre de cas d’enfants malades en Afrique : de moitié chez les jeunes enfants et d’un quart chez les enfants en bas âge.
Si l’Agence européenne du médicament donne à GlaxoSmithKline le droit de commercialiser le médicament, l’OMS envisage de recommander l’utilisation de ce vaccin en 2015. Pour l’heure, les outils de prévention se limitent aux moustiquaires et aux insecticides (et, mystérieusement, aux chaussettes sales). Deux bémols pour ce vaccin : son utilisation chez le bébé est moins efficace, et plus généralement, il perd en efficacité avec les années. Pas de quoi décourager les organisations non gouvernementales qui luttent contre la maladie : « Étant donné l'incidence énorme du paludisme parmi les enfants africains, nous ne pouvons pas ignorer ce que ces derniers résultats nous disent sur la capacité du RTS,S à agir de façon mesurable et significative sur la santé de millions de jeunes enfants en Afrique », a déclaré David Kaslow, porte-parole de PATH, ONG spécialisée dans la santé mondiale.
Le vaccin, développé depuis une trentaine d’années par GlaxoSmithKline, a pu être financé grâce à la fondation Bill & Melinda Gates.
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Le paludisme est une maladie parasitaire transmise par les moustiques. Elle tue chaque année des centaines de milliers de personnes, en particulier des enfants, dans plusieurs régions d’Afrique subsaharienne.
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