Le Dr Val Curtis, spécialiste en contrôle des maladies, l’affirme dans la revue New Scientist : les bonnes manières sont, au même titre que le feu ou le langage, ce qui nous différencie des animaux. Elles permettent de prévenir la prolifération de bactéries et la transmission de maladies. Une manière trouvée par les humains de garder la santé. « Loin d’être des règles désuètes, comme "quelle fourchette utiliser" », les bonnes manières permettent à l’humain de se socialiser sans risquer la contamination.
Pour le Dr Val Curtis, l’homme est un « sac à microbes ambulant » : « À chaque exhalation, vous pouvez émettre des millions de virus de grippe, et votre poignée de main peut transmettre des bactéries de salmonellose », précise-t-elle. C’est ici qu’interviennent les bonnes manières : elles nous encouragent à avoir une hygiène corporelle respectable – sous peine d’être exclu de la société – et d’entretenir nos intérieurs. Ce sont aussi les bonnes manières qui nous retiennent d’avoir tout contact trop rapproché avec des inconnus, ou de croquer dans un sandwich entamé par autrui et abandonné.
« Si je manque à mes manières, on pourra me rejeter », explique le Dr Val Curtis. « Et me refuser l’accès aux bienfaits d’une vie en tant que membre d’une espèce intensément sociale ». C’est un véritable jeu auquel l’humain se livre, sans pour autant en être conscient : « Nous avons une vague intuition qu’il serait bien de ne pas dégoûter un invité en apparaissant négligé ou en leur offrant une serviette sale, et nous suivons ces règles que l’on nous a transmis à l’enfance », estime-t-elle. Si tout le monde observait ces règles, qui relèvent autant de l'éducation que du bon sens, on compterait sûrement bien moins d'épidémies de grippe.
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