Chaque jour, à la rédaction de Terrafemina, nous recevons mille et une enquêtes qui révèlent souvent les incongruités de notre société. Parfois drôles, souvent sombres, ces chiffres dévoilent le ressenti de nos contemporains sur des sujets qui vont de la politique à la chambre à coucher. Aujourd'hui, ce sont les hommes infidèles qui nous ont interpellées, et leur appel à l'aide dans cette étude appelée " Comment le mariage affecte le bonheur d'un homme ". Diantre. De quoi s'agissait-il donc ?
Selon Victoria Milan, donc, un site de rencontre dédié à l'adultère, la fameuse enquête montre que " la majorité des hommes infidèles s'accordent à dire qu'ils étaient plus heureux avant leur mariage ". Et bien pire que la majorité, même, puisque 81% des 3565 hommes férus d'aventures extra-conjugales interrogés ont avoué leur détresse.
Ainsi donc ces grands gaillards assez costauds dans leur tête pour aller sur un site de rencontre, s'y créer un compte, taper le bout de gras avec des femmes merveilleuses à mille lieues des harpies domestiques avec lesquelles ils vivent semblent-ils paradoxalement captifs d'un foyer dont ils ne veulent plus.
Mince.
Serait-ce à dire que ces 2887,65 hommes malheureux depuis qu'ils ont enfilé l'alliance ne sont plus libres de leurs choix ni de leurs mouvements ? Qu'ils sont prisonniers d'une Annie Wilkes dans Misery incapable de se passer de ce compagnon fabuleux qui, lui, fait leur bonheur à chaque instant (nous sommes si différents !) ? Sommes-nous donc entourées de couples dont le mari, le soir venu, lorsque la porte claque et que les amis s'en vont, retrouvent, penauds et apeurés, le chemin d'une cave où leur tyran en jupons les y cacheraient secrètement ?
SOS époux en détresse ! Fuyez, 2887,65 hommes infidèles malheureux en couple ! Profitez pleinement de ce célibat dont la nostalgie semble vous hanter. Certes, divorcer en France n'est pas chose aisée ni fréquente, et il vous semble certainement plus charitable de parcourir patiemment ce chemin de croix que votre épouse a tracé pour vous (qui d'autre ?).
Ayons une pensée aujourd'hui pour ces 81% d'opprimés.
Certaines causes se doivent d'être défendues, on ne vous oublie pas, les gars.