Stéphane Martin : Oui, il y a une représentation clairement dégradante de l’image de la femme, une atteinte à la dignité. Nous comprenons ces plaintes, elles vont être traitées par un jury déontologique. Nous œuvrons pour que la publicité soit loyale, véridique et saine. Elle doit respecter un certain nombre de règles communément admises. Ce qui n’est pas le cas avec ces deux affiches.
S.M. : Oui tout à fait. Nous nous sommes nous-même autosaisis de cette campagne. Nos administrateurs qui représentent l’ensemble des professionnels de la publicité ont demandé à notre adhérent JC Decaux de retirer les affiches. Notre décision est prise et les affiches vont être enlevées dans la nuit. Le distributeur n’a pas qu’un seul visuel. La nouvelle affiche va montrer les deux acteurs principaux et deux femmes sortant de l’affiche. Cette représentation est conforme au pitch du film, elle ne serait pas acceptable pour tout autre produit car on est encore dans une « chosification » de la femme.
S.M. : La censure n’existe plus fort heureusement. La publicité doit respecter un certain nombre de normes sociales. Les professionnels se sont fixé des règles, défendant la liberté tout en n’entravant pas la création publicitaire. C’est un équilibre difficile à trouver. Notre but est de protéger le public qui peut être choqué par de telles images.
Gisele Bündchen : sa pub jugée trop sexiste est censurée
Le vocabulaire de la pub renforce les stéréotypes de genre
Égalité hommes-femmes : une campagne contre le sexisme en entreprise
Stéréotypes : les Français véhiculent des clichés sexistes malgré eux