46 ans, mariée, mère de cinq enfants, juriste dans la haute administration, brushing blond impeccable et surtout, fille de l’ancien vice-président américain Dick Cheney et issue d’une famille ultra-conservatrice : sur le papier, Liz Cheney a tout de la candidate idéale pour le Sénat américain. D’ailleurs, cette républicaine convaincue, éditorialiste politique sur Fox News, a décidé de se lancer en politique et a annoncé le 16 juillet dernier qu’elle serait candidate pour le siège de sénateur du Wyoming en 2014. « Aujourd'hui, je lance ma candidature pour le Sénat américain », a-t-elle déclaré dans une vidéo publiée sur YouTube. « Les derniers quatre ans et demi ont été particulièrement dévastateurs. Le président a lancé une guerre contre nos droits garantis par le deuxième amendement, il a lancé une guerre contre nos libertés religieuses », souligne-t-elle.
Novice en politique ? Pas exactement, puisque cette « fille de » a d’ores et déjà occupé durant la présidence Bush plusieurs postes au sein de la diplomatie américaine, entre 2001 et 2009. Reste que son nom n’est pas très connu au sein du parti républicain et que la candidature de Mme Cheney dénote déjà par bien des aspects. Celle en qui certains voient déjà une nouvelle Sarah Palin n’a en effet pas hésité à aller à l’encontre des codes de son parti en présentant sa candidature lors de la primaire du Wyoming contre un ténor conservateur quasiment indétrônable, Mike Enzi, sénateur depuis 1996, se présentant pour son quatrième mandat. Outre cette confrontation directe qui n’est pas dans les habitudes des républicains, la quadra engagée part avec un handicap : elle s’est installée à Jackson Hole il y a seulement un an, et a beau rappeler qu’elle a de fortes racines familiales dans le Wyoming et des souvenirs d’enfance avant son déménagement à Washington, ce parachutage pourrait lui porter préjudice. Qu’à cela ne tienne, Liz Cheney est une dure à cuire et entend bien se faire un nom en politique en s’érigeant figure de proue d’une nouvelle génération. « Le problème de Washington, c’est justement l’ancienneté, a-t-elle expliqué. Il temps de faire la place à une nouvelle génération. Je ne vois pas l’ancienneté comme un plus, sincèrement. » Reste que selon les observateurs, sa meilleure arme est justement un ancien : son père, Dick Cheney, qui soutient mordicus sa candidature, et pourrait s’avérer être un atout de poids dans la campagne.
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