« Je reçois des menaces de mort, des appels à l’agression, ce matin encore, un mouchoir plein de sang ». Les confidences de Frigide Barjot au Figaro laissent à penser que l’égérie du mouvement anti-mariage gay serait prête à tirer sa révérence. « Marre » d’en prendre « plein la gueule », la militante de la famille traditionnelle n’a pas l’intention d’y laisser sa peau : « Je ne suis pas dans la logique de sacrifice, ce n’est pas parce que je défends la famille que je vais perdre la mienne ».
Frigide Barjot a ainsi avoué, dans une interview accordée à Radio Notre-Dame, qu’elle hésitait à prendre part à la grande Manif pour tous du dimanche 26 mai. « Cela fait des mois que mes proches et moi-même recevons des menaces, précise-t-elle. Au départ, ces insultes et coups de fil malveillants venaient de partisans de la loi. Mais depuis sa promulgation, et le suicide à Notre-Dame envers lequel j’ai émis de vraies réserves, c’est de l’extrême droite et des supporteurs du Printemps français dont je suis devenue la cible. » La militante promet donc de mettre sa participation « entre parenthèses », tant qu’elle n’aura pas reçu « des garanties sérieuses de la part de la police et des organisateurs. »
Suite à cette demande, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls s’est exécuté. Deux officiers de police jouent désormais les gardes du corps de Frigide Barjot. De son côté, le collectif Manif pour tous a fait appel à quatre sociétés de sécurité pour maintenir l’ordre dans les rangs le 26 mai.