« Une évolution majeure de notre code civil qui mettra en œuvre l'engagement 31 de la campagne de François Hollande » : Jean-Marc Ayrault a salué mercredi le projet de loi présenté en Conseil des ministres le 31 octobre prochain. Le Premier ministre a révélé les grandes lignes du texte : « Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe ». Mais pas de trace de droits civils en matière familiale tels que « l'autorité parentale, l'adoption conjointe pour couples non mariés, le droit des tiers, etc… ». Il a ainsi précisé que « le gouvernement est donc prêt à travailler à une loi complémentaire qui pourrait être une loi sur la famille, qui permettra de poursuivre le débat ».
Le groupe socialiste à l’Assemblée nationale s’est engouffré dans la brèche et par la voix de son président, Bruno Le Roux, s’est déclaré en faveur de l’accès à la PMA (procréation médicalement assistée). Mais plutôt que d’attendre une nouvelle loi sur la famille, Bruno Le Roux pense déposer un amendement à la loi sur le mariage pour tous dès sa présentation à l’Hémicycle, qui devrait intervenir avant la fin de l’année.
Le Collectif des maires pour l’enfance dirige la fronde : opposés à l’adoption et au mariage pour tous, ces élus, dont l’un des porte-paroles est le député-maire UMP de la Manche Philippe Gosselin, ont consulté les « 155 000 maires et adjoints » de France pour demander « une clause de conscience qui leur permette de ne pas célébrer ces mariages » au gouvernement. Dans ce créneau, Jacques Bompard, député-maire d’Orange et ancien élu du FN, a aussi lancé une pétition demandant purement et simplement l’annulation du projet de loi. Elle aurait déjà été signée par près de 1 300 élus.
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