Megan Fox en a marre - et c'est peu de le dire. Des commentaires méprisants sur son couple, des jugements omniprésents sur la façon dont élève ses trois enfants, de tout ce que les inégalités de traitement hommes-femmes lui font subir. Elle l'exprime sans filtre auprès du média américain InStyle, qui lui dédie un long portrait.
"Vous voulez parler de patriarcat ?", lance l'actrice de 35 ans à la journaliste après avoir abordé les critiques auxquelles elle fait face depuis qu'elle partage la vie du rappeur Machine Gun Kelly, 31 ans. "Il a quatre ans de moins que moi, et les gens se comportent comme si je sortais avec un très jeune homme. OK, il vit toujours comme s'il avait 19 ans, mais il n'a pas 19 ans."
Et de poursuivre : "Personne ne sourcillerait si George Clooney sortait avec quelqu'un quatre ans plus jeune. Quatre ans ? Allez vous faire foutre. On aurait pu être au lycée ensemble. C'est tellement ridicule que les femmes soient traitées de cette façon." Un double standard qui a de quoi indigner. Mais malheureusement, ce n'est pas le seul qu'elle doit affronter.
L'héroïne des deux premiers volets de Transformers enchaîne ensuite sur la culpabilisation constante dont elle écope en tant que maman, dès qu'elle sort sans ses deux fils et sa fille, dont le père n'est autre que l'acteur Brian Austin Green. Et insiste sur un contraste révoltant. "Il y a tellement de jugement", dénonce-t-elle, expliquant comment les internautes lui demandent en permanence "où sont tes enfants ?" dès qu'elle n'est pas avec eux.
"Est-ce que vous demandez la même chose à leur père quand il sort ?" poursuit-elle. "Non, parce qu'on n'attend pas d'un père qu'il soit tout le temps avec les enfants, mais je suis censée ne pas être vue et être à la maison avec mes enfants. Ils ont un autre parent. Je dois partir et parfois je ne veux pas qu'ils soient photographiés, et ils ne viennent pas avec moi. Toute cette année, j'ai été très surprise de voir à quel point certaines mentalités sont encore archaïques chez certaines personnes." Et comment.
A propos de ses enfants d'ailleurs, ses "bébés" comme elle les appelle affectueusement, elle n'hésite pas à monter au créneau pour les protéger eux aussi. En particulier son aîné, Noah, 8 ans, qui a été victime des salves de "des gens méchants, affreux et cruels", en ligne. Des mots blessants visant son habitude de porter des robes et les cheveux longs. "Je ne veux pas qu'il ait à lire ces conneries parce qu'il les entend déjà de la bouche des enfants de son école qui disent : 'Les garçons ne portent pas de robes'", fustige-t-elle.
Un ras-le-bol légitime, et une prise de parole nécessaire qui remet toutes ces attaques sexistes à leur place : celle d'un fléau à éradiquer au plus vite.