Une étude publiée jeudi par l’Insee indique que 57% des mères ayant au moins un enfant de moins de trois ans non scolarisé travaillent : cela représente 20 points de moins que l'ensemble des femmes de 25 à 45 ans (77%). Or, « la cessation d'activité est loin de résulter systématiquement d'un choix », précise l'auteure de l’enquête, Bénédicte Galtier. En effet, « 42% des mères devenues inactives auraient souhaité continuer à travailler ». Ces dernières n’ont toutefois pas pu concilier les deux, et ce, en raison de plusieurs paramètres : le nombre et l'âge des enfants, mais également leur niveau de diplôme. « Les mères qui ne travaillent plus sont nettement moins diplômées que les mères qui travaillent toujours, mais davantage que les mères qui n'ont jamais travaillé », souligne cependant l’auteure de l’étude, qui précise que c’est souvent l’absence d’un conjoint ou leur faible niveau de vie qui poussent ces femmes à rester mères au foyer. En effet, les frais de garde sont pour elles souvent trop élevés. Et même si 58% des mères inactives disent avoir choisi d'arrêter de travailler, elles sont près d’une sur cinq (19%) à reconnaître que cesser de travailler était financièrement plus intéressant.
Par ailleurs, une seconde étude, publiée dans la revue des Allocations familiales, montre que la cessation de leur activité professionnelle n’est pas toujours bien vécue par ces femmes au foyer. Celles qui bénéficient du congé parental rémunéré « assument mal d’être rémunérées » pour rester chez elles et beaucoup ont du mal à atteindre un réel « « épanouissement personnel ». Selon l'étude, « le congé peut être contreproductif et déboucher sur un renoncement à l'emploi ou une acceptation du déclassement social » car « la confrontation au monde professionnel paraît tout à coup insurmontable ». Et le retour au travail devient « plus qu'aléatoire ».
Crédit photo : Pixland
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