Le cadrage et plus encore la façon de filmer, pensée, soignée et esthétique, qui donne toute son atmosphère clinique à ce huis-clos angoissant.
Le film surfe sur la vague du mommy porn mais ne tombe pas dans le travers du SM édulcoré. Les scènes imposent du coup une limite d'âge.
La déshumanisation des personnages : un homme et une femme, sans identité déclarée mais qui véhiculent des représentations très fortes de la soumission, du pouvoir, de l'argent, du sexe et de la violence. Mais en poussant le processus à l'extrême, Hélène Fillières a pris le risque de perdre les spectateurs qui ne savent rien du fait divers dont le roman adapté ici s'inspire.
La bande-son magistrale signée Etienne Daho... qui, cependant, dans « Une histoire d'amour », a tendance à renforcer l'angoisse et l'oppression perverse.
« Il devait t'épouser, il n'a pas tenu sa promesse » : le mari, au tout début du film, quand il tente d'expliquer les actes de la jeune femme, sa femme, qu'il a perdue au profit du Banquier, devenu son amant parce qu'elle était déçue.
Le scénario d'Hélène Fillières est une adaptation du roman « Sévère » de Régis Jauffret, qui s'est lui-même copieusement inspiré d'un fait divers : en 2005, le riche banquier Edouard Stern est retrouvé assassiné à son domicile dans une combinaison de latex. L'enquête révèle ensuite que Cécile Brossard, sa maîtresse, est la coupable.
Scénario : 5/10 ; Acteurs : 5/10 ; Originalité : 6/10 ; Bande-son : 8/10
Elle l'a rencontré un soir de printemps, elle est devenue sa maîtresse.
Il lui a offert un revolver, elle une combinaison en latex.
Imprudent, il lui a proposé un million de dollars.
Insatiable, elle est venue lui rappeler ses promesses...
Découvrez la bande-annonce de « Une histoire d'amour »
Drame d'Hélène Fillières avec Benoît Poelvoorde, Laetitia Casta et Richard Bohringer.
Durée : 1h20, en salle le 9 janvier 2013