Les industriels du plastique ne décolèrent pas depuis le vote surprise des députés mardi dernier. Ils sont en effet parmi les premiers touchés par le projet de loi du député Yvan Lachaud (Nouveau Centre) adopté en première lecture, qui vise à interdire les produits chimiques suspectés de perturber le système endocrinien, soit les parabènes, les phtalates et les alkyphénols.
Utilisés dans la fabrication de nombreux objets en plastique – emballages alimentaires, peintures, vernis à ongles, laques-, pour les assouplir, les phtalates représentent une des matières phare de l’industrie du PVC. Cette substance est pourtant régulièrement accusée de dérégler le système hormonal et d’affecter la fertilité masculine. D’ailleurs les phtalates sont déjà interdits dans la fabrication des jouets et articles pour les enfants de moins de 3 ans.
Les industriels dénoncent une proposition injustifiée scientifiquement et inapplicable en pratique. Selon eux, cette décision pourrait priver les consommateurs de produits devenus indispensables et qui ont fait leurs preuves, notamment dans le milieu hospitalier : gants de chirurgien, poches à sang, systèmes d’intubation, etc. La filière réclame donc un abandon de ce texte, qui relève selon elle d’une « interprétation abusive du principe de précaution ». Leur recours sera peut-être inutile : le gouvernement, peu favorable à cette loi, pourrait décider de ne pas l’inscrire à l’ordre du jour du Sénat.
La filière des cosmétiques ne s’est pas encore manifestée pour dénoncer l’interdiction des parabènes, mais elle y est sans doute préparée et les crèmes sans parabènes ont déjà largement investi les rayons.
(Source : santé News)
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