Aujourd'hui, c'est au tour des services de chirurgie de faire face à la pénurie. Le président de la Société française d'anesthésie-réanimation, Dr Laurent Jouffroy sonne l'alerte : « Si l'on ne trouve pas de solution, on risque de ne plus pouvoir réaliser d'anesthésie dans le cadre d'actes chirurgicaux ou diagnostiques ». Fin juillet, les pharmaciens dénonçaient déjà un manque concernant les antirétroviraux et les corticoïdes.
La pénurie serait liée selon Le Parisien, « aux quotas mis en place par les laboratoires ». 600 médicaments font actuellement l'objet en France d'un contingent orchestré par les laboratoires. Si la demande est supérieure aux quotas réservés à la France, alors les grossistes ne peuvent plus approvisionner les pharmacies. La pénurie vient du fait que les laboratoires fabricants décident de la quantité de médicaments accordée mensuellement à chaque grossiste en fonction de leur part de marché dans chaque pays.
De son côté, Xavier Bertrand, ministre de la Santé, a commandé en mars dernier plusieurs enquêtes auprès de la Direction de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF). Deux réunions ont également eu lieu à la mi-juillet pour tenter de trouver des solutions.
Claire-Marie Allègre
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