L'Institut de l’entreprise, qui regroupe la cellule de chiffrage des programmes de la présidentielle, a évalué jeudi le coût que représenterait pour les finances publiques le projet porté par Jean-Luc Mélenchon. Résultat : la facture pour les mesures phares du candidat du Front de gauche s’élèverait à plus de 100 milliards d’euros. Un chiffre qui dépasse de loin l’estimation qu’en avait fait le parti qui elle se situait à 120 milliards d’euros pour l’ensemble du programme.
Parmi les projets les plus couteux, on retrouve le droit à la retraite à 60 ans à taux plein ainsi que la prise en compte de la pénibilité et l’assurance qu’aucune pension ne sera inférieure au Smic : la note s’établirait à 27 milliards d'euros annuels. Autre pôle de dépense majeur, celui dédié au remboursement à 100 % des dépenses de santé (optique et dentaire compris) qui se situerait dans une fourchette allant de 23 à 76 milliards, selon les efforts qui seraient demandés aux complémentaires.
Du côté de l’Éducation, la facture s’annonce également lourde : l'Institut chiffre les dépenses entre 21 et 25 milliards par an en 2017, contre 10 pour le Front de gauche. Le coût des mesures en faveur de l'enseignement supérieur a ainsi été estimé entre 2,7 et 5,6 milliards d'euros, tandis que le doublement du budget public de la recherche est chiffré à 13,9 milliards et le rétablissement des effectifs supprimés dans l'Éducation nationale entre 1,9 et 2,2 milliards d’euros.
Toujours selon l’Institut de l’entreprise, la mesure qui consisterait à passer le budget du ministère des Sports à 1 % du budget national coûterait 3,5 milliards d’euros, et il en coûterait de 2,4 à 3,1 milliards pour augmenter de 50 % l'investissement de l'État dans l'enseignement professionnel.
Sur le volet des recettes, la suppression de l'ensemble des dispositifs d'exonérations de charges sociales (part employeurs) produirait 28 milliards de recettes brut. Combinée à la hausse immédiate du Smic à 1700 euros brut, cette mesure risque selon l’Institut de créer un choc sur le coût du travail et pourrait menacer environ 800 000 emplois. Le coût de cette hausse du chômage serait de 10 milliards environ. Autre source de recette évoquée par le Front de gauche, une taxe de 10 % sur les revenus financiers rapporterait entre 8,7 et 9,9 milliards d'euros dans les caisses de l'État chaque année.
Crédit photo : AFP
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