215 femmes ont été élues au second tour des élections législatives contre 362 hommes, soit 37% du total des député·es siégeant à l'Assemblée nationale. Cela représente une baisse de 2 % en cinq ans. Face à ces chiffres alarmants, une bonne nouvelle pourrait cependant émerger : une femme pourrait très bientôt présider l'Assemblée nationale.
Un nom revient : celui de Yaël Braun-Pivet, actuelle ministre des Outre-mer, mais également ancienne présidente de la commission des lois durant le premier quinquennat. L'ancienne avocate de 51 ans, qui vient d'être réélue dans la 5e circonscription des Yvelines avec 64,2% des voix, a en effet remporté ce 22 juin un vote interne organisé au sein des députés LREM, Modem et Horizons, afin d'être candidate à la présidence de l'Assemblée nationale.
D'autres candidats de la majorité s'étaient présentés pour ce poste d'influence, comme Sophie Errante, députée de la dixième circonscription de la Loire-Atlantique, l'ancienne ministre de la Transition écologique Barbara Pompili, Roland Lescure (député Français des Etats-Unis et du Canada) et l'ancien ministre de la Cohésion des territoires Joël Giraud (député des Hautes-Alpes). Yaël Braun-Pivet a remporté 105 voix et devient ainsi l'unique candidate de la majorité présidentielle pour prendre la présidence de l'Assemblée nationale.
La nomination de la présidente ou président de l'Assemblée nationale devrait se faire le 28 juin prochain. Comme l'énonce le magazine économique Challenges, Yaël Braun-Pivet, figure de la majorité, bénéficie "d'une forte légitimité". Selon le HuffPost, elle serait "quasiment assurée d'être désignée" au Perchoir. Elle succéderait ainsi à Richard Ferrand, battu aux législatives ce 19 juin.
"Moins de #femmes élues à #AssembleeNationale en 2022 = régression. Une #femme au #perchoir = une obligation!!", a tweeté l'association 2Gap France, collectif de 61 réseaux professionnels féminins et mixtes engagés pour le partage de la décision. Une façon de rappeler que si la parité recule au sein de l'hémicycle, la nomination d'une femme présidente de l'Assemblée serait une forme de "compensation".