"Les femmes noires comptent dans le cinéma d'horreur !"
Ca, c'est ce qu'exprime ouvertement l'iconique Halle Berry à son million de followers sur Twitter. L'actrice de X Men et Catwoman trouve que l'horrifique et le fantastique évoluent sur la bonne voie dans l'industrie : plus inclusive, plus diversifiée. La preuve ? Berry sera la tête d'affiche du prochain film d'Alexandre Aja, maître frenchie du film de frousse (son remake de La colline a des yeux calme tout le monde depuis vingt ans, son Piranha 3D fait joyeusement rimer gore et galéjade). Et en parallèle, la jeune comédienne afroaméricaine Brandy Norwood se retrouve érigée en star de The Front Room, autre curiosité angoissante...
Une actualité hyper positive pour Halle Berry. Qui en appelle désormais à un soutien absolu de la part du public : "Prouvons au box-office que nous pouvons aussi diriger ce genre !", s'est réjouie la star.
On ne peut mieux dire. Mais si ce changement au sein du cinéma d'horreur avait déjà commencé ?
L'horreur, représentative des artistes noires dans la société anglophone ?
On se le demande sérieusement quand on constate nos dernières claques dans le genre, toutes synonymes de casting plus inclusif - et très badass soit dit en passant. Betty Gabriel dans Get Out (et son sourire dingue), Janelle Monáe dans le très mésestimé Antebellum, Teyonah Parris dans le remake de Candyman, Lupita Nyong'o dans Us, ... Et puis tout récemment encore, la révélation Naomi Ackie dans Blink Twice, thriller féministe hyper énervé de Zoe Kravitz qui a donné droit à un long décryptage très enthousiaste dans nos pages...
On avait pas vu aussi furax depuis Promising Youg Woman.
A cela, on pourrait encore ajouter, en associant science-fiction, horrifique et fantastique au sens le plus large, les géniales Keke Palmer (Nope), Loretta DeVine (Spell), Octavia Spencer (le beaucoup trop méconnu Ma)... Autant d'icônes déjà adoptées ou en devenir, qui normalisent - et ce n'est pas trop tôt - l'importance des actrices noires dans un cinéma de genre qui a toujours su mêler spectacle... Et politique.