Il y a encore une semaine, Arshad Khan était un visage parmi tant d'autres. Marchand de thé, il tient un stand au marché Itwar Bazaar à Islamabad tous les samedis. Mais le 15 octobre dernier, sa vie a radicalement changé lorsque la photographe Jiah Ali a décidé de poster des photos de lui sur son compte Instagram. La jeune femme l'avait immortalisé il y a plusieurs mois mais n'avait pas trouvé le temps de partager les clichés. Bien mal lui en a pris puisque depuis, Arshad Khan est devenu une véritable star. Avec son physique avantageux et surtout, son regard bleu azur, le vendeur de thé a littéralement ensorcelé les réseaux sociaux. Comme le rapporte le site Quartz, dès le 17 octobre, le hashtag #ChaiWalla (vendeur de thé) était en trending topic sur la version pakistanaise de Twitter. Puis, les photos du jeune homme ont atteint l'Inde, puis Londres etc, etc.
Le buzz autour d'Arshad Khan a pris tellement d'ampleur, que le jeune homme a expliqué à Samaa TV qu'il était littéralement harcelé : "Entre 40 et 50 filles sont venues frapper à ma porte ce matin". Preuve que devenir une sensation d'Internet peut payer, le beau gosse a été repéré par une agence de mannequinat et est d'ores et déjà sous contrat. Si ce conte de fée 2.0 enchante la plupart des gens, d'autres estiment que cette histoire démontre qu'il y a un réel fossé entre les classes sociales au Pakistan. Dans une tribune publiée sur le site The Express Tribune, la journaliste Farahnaz Zahidi, note : "Ce qui me pose problème c'est que les gens sont tous très surpris qu'il soit marchand de thé, qu'il puisse être si beau alors qu'il est en bas de l'échelle sociale".
Une chose est sûre, la vie d'Arshad Khan est sur le point de changer radicalement. Son histoire n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle de Jeremy Meeks, un Américain devenu la coqueluche des réseaux sociaux après la publication de son mugshot sur Internet. Alors qu'il purgeait sa peine de prison, le bad boy avait signé un contrat avec une agence de mannequinat. Sorti en mars dernier, il mène aujourd'hui la belle vie.