Bien que l'on soit en 2017, les publicités à caractère sexiste sont légion. En témoignent les récents dérapages d'Uber Eats et de l'enseigne française Auchan. Mais parfois, la chasse au sexisme peut aller un peu loin. C'est en tout cas l'opinion de la marque de collants Heist, qui a récemment vu l'une de ses publicités censurée par la compagnie de transports publics de Londres.
Destinée à être diffusée dans le métro, l'affiche en question représente une femme au dos dénudé. Vêtue d'une paire de collants noirs, elle s'élance dans les airs telle une danseuse étoile. Pour que cette affiche soit jugée acceptable, la compagnie a exigé que les seins de la jeune femme soient recouverts d'un bandeau noir, comme on peut le voir sur l'image ci-dessous.
Dans un courriel relayé par le quotidien The Evening Standard, un employé d'Exterion Media, (l'entreprise en charge de négocier le contrat publicitaire avec la compagnie de transports) a expliqué à Heist, que l'une des conditions de la compagnie de transports pour diffuser des publicités consistait à ne pas montrer de modèles posant seins nus. "Même si on ne voit que son dos, cela reste un modèle" topless", précise l'email.
"Nous étions vraiment enthousiastes à l'idée de partager l'image d'une danseuse bien dans son corps et dans sa tête qui porte nos collants. D'autant plus que les publicités de sous-vêtements féminines sont souvent très sexuées. Mais apparemment, la vue du dos d'une danseuse est inacceptable", a réagi Ellie Howard, employée chez Heist.
Sur la toile, les internautes prennent le parti de la marque et dénoncent une censure abusive. "Je suis désolé pour la danseuse et pour Heiststudios", "Le dos d'une femme est jugé offensant. Dément", ont commenté certains d'entre eux sur Twitter.
La compagnie de transports publics londoniens n'en est pas à son premier coup d'essai. En 2015, une publicité proposée par une marque de protéines pour maigrir affichant le slogan "Are you beach body ready?" ("Votre corps êtes-il prêt pour la plage?") a été interdite dans le métro londonien, sous prétexte qu'elle pouvait porter atteinte ou préjudice au corps de la femme.
Plus récemment, une pub australienne de soutien-gorge a été bannie de Facebook. Les raisons ? Trop de gros plans sur les poitrines des mannequins qui tournent dans la publicité. Choqués par cette restriction, les internautes avaient dénoncé une mesure hypocrite.