"Hourra, j'ai la carte de crédit de mon mec!". Euh... ce genre de blague est encore censé faire rire en 2017 ? C'est en tout cas manifestement ce qu'a pensé Auchan. La marque a en effet sorti des sacs de course arborant ce slogan. Une idée qui, sur le coup, a dû sembler géniale à l'équipe marketing. Graphiquement aussi, ça "en jette". En effet, la femme "super contente" de pouvoir dépenser tout le fric de son mari semble tout droit sortie d'une publicité des années 50.
Les internautes, eux, ont trouvé cela bien plus choquant que drôle. "Sérieusement ?" a tweeté l'une d'entre elles lundi soir, photo du sac à l'appui. En moins de 24h, son message a obtenu plus 1600 partages et 1300 mentions "j'aime", avec des commentaires dénonçant les propos "honteux" et "sexistes" de cette publicité.
C'est donc ce qu'on appelle un "bad buzz". La marque n'a d'ailleurs pas tardé à retirer les fameux sacs de ses enseignes. Contacté ce mardi par L'Express, le groupe Auchan se dit "désolé pour la tournure qu'a pris le visuel présent sur le sac et les émotions qu'il a suscitées, notamment sur Twitter". "Le message se voulait humoristique", affirme le distributeur français, qui "n'avait pas anticipé" une autre interprétation du texte. "On a demandé le retrait immédiat de ces sacs", ajoute Auchan.
En France, ce n'est pas la première publicité à afficher un message ouvertement sexiste, que l'on essaye de faire passer "avec humour". En témoigne cette pub douteuse de la maison Gifi qui mettait Loana (Loft Story) et Benjamin Castaldi en scène pour nous vanter les mérites d'un jacuzzi. Jusqu'ici, rien de choquant. Sauf qu'à la minute où le couple entre dans la piscine, Loana se transforme en une véritable "bombe", comme si le jacuzzi avait des supers pouvoirs magiques. Des pouvoirs magiques pour éliminer les kilos en trop et redonner un bain de jouvence aux femmes qui ont dépassé la quarantaine ?
Sans parler du fait que Benjamin Castaldi, lui, reste inchangé dans cette publicité. Cette pub Gifi ne fait pas dans l'autodérision, elle se vautre dans le sexisme et la discrimination envers les personnes qui ne répondent pas aux standards de beauté. Là encore, des internautes ont été là pour dénoncer une campagne publicitaire "sexiste", "affligeante" et "misogyne".